Affaire Eni-Shell au Nigeria : huit ans de prison requis contre Claudio Descalzi

Le patron du groupe pétrolier italien encourt huit années d’emprisonnement dans une affaire de corruption qui implique Eni et Shell au Nigeria.

Claudio Descalzi est le directeur général du groupe italien ENI, actif dans une quinzaine de pays africains. © ENI/Flickr

Claudio Descalzi est le directeur général du groupe italien ENI, actif dans une quinzaine de pays africains. © ENI/Flickr

Publié le 22 juillet 2020 Lecture : 1 minute.

Le parquet de Milan a requis mardi 21 juillet au soir une peine de huit ans de prison contre Claudio Descalzi, le patron du géant pétrolier italien Eni, dans une affaire de corruption présumée au Nigeria impliquant Eni et la compagnie pétrolière Shell.

Dans cette affaire, la justice italienne, qui a ouvert un procès au printemps 2018, soupçonne que sur les 1,3 milliard de dollars versés par les groupes Eni et Shell en 2011 pour l’acquisition, au Nigeria, d’une licence d’exploration du bloc pétrolier offshore OPL-245, 1,092 milliard de dollars était des pots-de-vin.

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Selon l’accusation, Emeka Obi, un Nigérian propriétaire de la société Energy Venture Partners, aurait été chargé par l’ex-ministre nigérian du Pétrole, Dan Etete, de trouver un acquéreur pour OPL-245, un bloc qu’il s’était attribué en 1998, en le vendant à Malabu, une société qu’il détenait secrètement.

Un intermédiaire italien, Gianluca Di Nardo, aurait alors mis en contact Emeka Obi avec Eni et son patron de l’époque, Paolo Scaroni, pour conclure l’affaire.

Eni et Shell contestent toute corruption

Le parquet a également demandé mardi au cours de son réquisitoire une peine de huit ans de prison pour corruption internationale à l’encontre de Paolo Scaroni, de sept ans et quatre mois pour Malcolm Brinded, ex-directeur général de la division Exploration et Production de Shell et de dix ans pour l’ex-ministre nigérian M. Etete.

un réquisitoire privé de tout fondement

Les magistrats ont également demandé des peines plus légères, quatre ans et demi de prison, pour plusieurs autres personnes impliquées dans cette affaire, ainsi que la confiscation de 1,092 milliard de dollars correspondant à la somme considérée comme un pot-de-vin.

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Eni et Shell contestent fermement toute corruption. Eni a affirmé tard mardi 21 juillet dans un communiqué que le réquisitoire du parquet « est privé de tout fondement ». « Il n’y a pas eu de pots-de-vin Eni au Nigeria et il n’y a aucun scandale Eni », a assuré le groupe, cité par l’agence AGI.

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