3 questions à… Sébastien Lechêne

Fondé de pouvoir de Fidafrica, branche juridique et fiscale de PricewaterhouseCoopers en Guinée équatoriale

Publié le 16 janvier 2006 Lecture : 2 minutes.

Jeune Afrique/L’intelligent : Comment évolue le climat des affaires en Guinée équatoriale ?
Sébastien Lechêne : Les autorités améliorent progressivement l’environnement juridique des affaires. C’est d’ailleurs, outre le développement des activités pétrolières, la raison pour laquelle PricewaterhouseCoopers a décidé de s’installer dans le pays. Le législateur a revu, en 2004, le Code des impôts en révisant profondément, dans le sens des dispositions prises par la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (Cemac), les textes existants, qui étaient très complexes. Depuis janvier 2005, l’impôt sur les sociétés est passé de 25 % à 35 %. Le taux de la retenue à la source pour les entreprises non résidantes est dorénavant de 10 % dans le secteur pétrolier. Le barème d’imposition sur les revenus des personnes physiques a été également modifié.
J.A.I. : Mais le décret sur la participation des intérêts nationaux dans les sociétés étrangères suscite de vives critiques…
S.L. : A priori, ce texte est difficilement compatible avec l’esprit des textes juridiques régionaux, même si nous comprenons la volonté des autorités de renforcer la participation des sociétés nationales dans le secteur productif. D’ailleurs, de nombreux pays pétroliers situés dans le golfe Persique ont adopté de telles dispositions. Nous nous posons cependant certaines questions quant à l’application de ce décret. Par exemple, la notion de sous-traitance dans le secteur pétrolier n’est pas clairement définie.
J.A.I. : Les activités d’audit et d’expertise tendent-elles à se développer en Guinée équatoriale ?
S.L. : C’est indéniable. Elles vont de pair avec le développement économique du pays. Quand nous avons débuté nos activités en 1996, notre cabinet travaillait essentiellement pour les majors pétrolières. Puis nous avons commencé à être sollicités par leurs sous-traitants et les entreprises de construction. Aujourd’hui, nous travaillons également avec l’État dans le cadre du renforcement du cadre juridique du pays. Enfin, nous intervenons de plus en plus en tant que conseiller juridique et fiscal auprès des sociétés locales. Nous pensons participer à la construction de l’État de droit en expliquant les textes et, le cas échéant, en les faisant appliquer.

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