Les Egyptiens plutôt indifférents

Publié le 16 janvier 2006 Lecture : 2 minutes.

La vingt-cinquième édition de la CAN que l’Égypte accueille ne semble pas susciter un fol enthousiasme populaire. Lorsqu’en septembre 2001 le président de la Fédération égyptienne de football (FEF) Youssef el-Dahshouri, présenta la candidature de son pays pour l’organisation de la CAN 2006, il savait que la CAF allait adopter, en janvier suivant, une modification capitale dans les règlements de la compétition : les quatre équipes qui disputeront les demi-finales seront automatiquement qualifiées pour la Coupe du monde 2006. Le 24 octobre 2002, le comité exécutif de la CAF choisit sans surprise l’Égypte. Dahshouri pouvait crier victoire : il faudrait en effet une catastrophe pour que les footballeurs du Nil laissent échapper, à domicile, en 2006, un ticket pour l’Allemagne ! Il a rapidement déchanté. Le 12 décembre en effet, la CAF, sur injonction de la Fifa, décidait de jumeler les éliminatoires de la Coupe du monde et celles de la CAN.
Septembre 2003, l’Égypte est candidate pour l’accueil du Mondial 2010. Huit mois plus tard, à Zurich, le verdict du comité exécutif de la Fifa est sans appel : zéro voix ! Un camouflet qui coûte son poste au ministre des Sports, Aliedine Hilal. Son successeur, Anas
el-Fiqi, se préoccupe en urgence de la CAN 2006 et ordonne d’accélérer la rénovation des six stades retenus. Le Stade international du Caire, fermé depuis deux ans, ne rouvre ses portes que le 27 décembre 2005, et sa pelouse paraît encore trop fragile.
Les organisateurs baignent toutefois dans l’autosatisfaction. Ils multiplient les inspections des sites, revoient la logistique (seize équipes, des centaines d’officiels,
d’invités et de délégués et au moins un millier d’envoyés spéciaux) et la couverture télévisuelle. Comme ils ne disposent pas d’un gros budget, ils précipitent la « formation » de volontaires. À les entendre, il ne manque pas un bouton de guêtre Le précédent des Jeux panafricains de 1991 et, plus récemment, celui des finales de la Ligue des champions 2003 et 2005, n’incitent pas pourtant à l’optimisme. Bien sûr, la CAN 2006
aura lieu. Mais dans quelles conditions ? Certes, l’infrastructure touristique de l’Égypte est de qualité, mais que dire du confort de certains stades et des installations
pour les médias ? Surtout, qui peut prédire si les foules se déplaceront en masse quand l’Égypte ne joue pas Et si elle ne dispute pas la finale ?

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