Fracture numérique : à quand la fin du gaspillage des fonds publics africains ?

Créés dans les années 1990, les fonds publics dévolus aux télécoms sont dotés de millions de dollars, mais entre errements financiers et lenteurs administratives, leur efficacité reste limitée.

Installation de la fibre optique dans le quartier Haramous à Djibouti par l’entreprise Djibouti Telecom. © Vincent Fournier/Jeune Afrique-REA/2013.

Installation de la fibre optique dans le quartier Haramous à Djibouti par l’entreprise Djibouti Telecom. © Vincent Fournier/Jeune Afrique-REA/2013.

QUENTIN-VELLUET_2024

Publié le 27 juillet 2020 Lecture : 5 minutes.

Des rires suivis d’un « pour quoi faire ? ». Ou un simple « non ». C’est la réaction qu’adopteraient sans doute les trois opérateurs de télécommunications sénégalais si on leur demandait de miser 2,5 millions de francs CFA (3 800 euros) dans une jeune pousse locale spécialisée dans la production de fraises. C’est pourtant ce qu’il ont fait sans le savoir à Dakar en janvier dernier.

Lors de la première édition du Dakar Startup Awards organisée à l’hôtel Pullman par le Fonds sénégalais de service universel de télécommunications (FDSUT), l’entreprise Fraisen fondée par Souleymane Agne a raflé la mise et remporté le premier prix parmi une quinzaine de start-up concurrentes.

Ce coup de pouce financier à une start-up de l’agriculture n’a pas été débloqué par les opérateurs eux-mêmes, mais par le FDSUT, un fonds abondé par ces derniers chaque trimestre à hauteur d’un ou deux pour cent de leur chiffre d’affaires. Dirigée par Aly Coto Ndiaye, un proche du président Macky Sall et qui fut un temps ministre de la Jeunesse, cette réserve de cash est contrôlée directement par le régulateur des télécoms.

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