Les deux versions du mont Simandou

La guerre entre les géants miniers Rio Tinto (anglo-australien) et Vale (brésilien) autour du gisement de fer guinéen du Simandou – le plus important du continent – se joue désormais sur le terrain judiciaire.

Simandou est l’un des plus importants gisements de fer en Afrique. © Rio Tinto

Simandou est l’un des plus importants gisements de fer en Afrique. © Rio Tinto

ProfilAuteur_ChristopheLeBec

Publié le 12 mai 2014 Lecture : 1 minute.

La guerre entre les géants miniers Rio Tinto (anglo-australien) et Vale (brésilien) autour du gisement de fer guinéen du Simandou – le plus important du continent – se joue désormais sur le terrain judiciaire. Rio Tinto, qui détenait une concession sur l’ensemble du site, s’en était vu retirer la moitié en 2008 au profit de l’israélien BSGR, avec lequel Vale s’est associé dix-huit mois plus tard.

Le 17 avril, Conakry a retiré ses droits miniers à la coentreprise formée par ces derniers, en raison de soupçons de corruption. Dans la foulée, le 30 avril, Rio Tinto a lancé une action en justice à New York. Le groupe dirigé par l’Australien Sam Walsh entend obtenir un dédommagement de la part de BSGR, dirigé par le controversé Beny Steinmetz, mais aussi de Vale.

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Deux versions

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Deux versions s’affrontent. Pour le minier anglo-australien, Vale aurait été « complice » de BSGR. En août 2008, sous le prétexte de former un partenariat, le groupe brésilien se serait rapproché de Rio Tinto pour obtenir des informations confidentielles sur les sites du Simandou. Vale aurait ensuite appuyé BSGR dans ses négociations pour récupérer deux des quatre licences, avant de s’associer avec lui en 2010, pour 2,5 milliards de dollars.

De son côté, Vale affirme s’être assuré en 2010, « au terme d’une enquête approfondie, que les gisements de BSGR avaient été acquis légalement ». BSGR indique quant à lui que Rio Tinto a perdu ses droits sur le Simandou parce qu’il tardait à développer le projet. Le groupe, qui assure avoir respecté la loi, a annoncé préparer un recours en arbitrage contre l’annulation de ses permis par les autorités guinéennes.

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