Kaïs Saïed : l’épouse, la « dame de fer », la diplomate… qui sont les femmes autour du président ?
Juristes ou journalistes de formation, elles font partie de la garde rapprochée de Kaïs Saïed. Remarquées pour leur parcours parfois atypique, ces nouvelles venues en politique font grincer des dents dans les cercles de pouvoir.
saïedKaïs Saïed avait mené, en 2019, une campagne électorale atypique qu’il semblait gérer avec une poignée de proches. Ceux qui pensaient que ces derniers deviendraient tout naturellement membres du bureau présidentiel se trompaient. Neuf mois après son accession au pouvoir, celui qui déclarait : « […] ce n’est pas aujourd’hui que la femme tunisienne retournera en arrière », a choisi de s’entourer essentiellement de collaboratrices, qui, pour la plupart, sont passées par l’université de droit de Tunis et y ont parfois été ses collègues.
La charnière centrale a été confiée à Nadia Akacha et à Rachida Ennaïfer. La première, que l’on surnomme « la dame de fer », est chargée de la bonne marche du palais de Carthage. Elle est l’interlocutrice indispensable de quiconque souhaite accéder au chef de l’État. La seconde dirige d’une main de maître la communication présidentielle, et s’est elle-même entourée d’une équipe de femmes. Une juriste – Sarra Maaouia – pilote la cellule diplomatique. Ces choix ont étonné ceux qui estiment que la valeur d’un conseiller ne se mesure qu’à la longueur de son curriculum vitae.
Pas peu fier de prendre le contre-pied de ses prédécesseurs, Kaïs Saïed, lui, se garde de tout commentaire. Son équipe est à l’œuvre, et il en est satisfait. « Il a toujours été attentif à l’avis des femmes et assez admiratif de leur détermination et de leurs sacrifices. Il est l’un des rares à connaître en détail leur mobilisation dans la lutte nationale », raconte l’un de ses anciens confrères, qui balaie d’un revers de main tout parallèle avec les amazones de Mouammar Kadhafi.
Si les Tunisiennes ne sont pas séduites par une carrière politique – un fief encore essentiellement masculin –, elles sont nombreuses à avoir détenu des portefeuilles ministériels, occupé des postes dans des ambassades ou des charges de hauts commis de l’État.
Mais rares ont été celles en poste à Carthage. Le fait est assez insolite pour être relevé, bien que Béji Caïd Essebsi ait ouvert la voie, en 2018, à la fin de son mandat, avec Selma Elloumi, directrice du cabinet présidentiel, Saïda Garrach, conseillère principale chargée de la société civile et des dossiers sociaux, et Aïda Klibi, responsable de la coordination avec les médias.
Ichraf Chebil Saïed, l’épouse
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