Maroc : ces hauts commis de l’État passés par l’école Meziane Belfkih
Benmoussa, Laftit, Douiri, Boussaid, Ghellab… l’ancien conseiller de Mohammed VI a légué au royaume toute une génération de hauts commis de l’État, qu’il a repérés, formés et propulsés aux plus hautes fonctions du pays.
![Décédé il y a dix ans, Abdelaziz Meziane Belfkih était l’un des plus influents conseillers de Mohammed VI et de Hassan II. © Alexandre Dupeyron pour JA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/07/27/jad20200727-mmo-meziane-belfkik-6.jpg)
Décédé il y a dix ans, Abdelaziz Meziane Belfkih était l’un des plus influents conseillers de Mohammed VI et de Hassan II. © Alexandre Dupeyron pour JA
À sa mort, en 2010, Meziane Belfkih était réputé « irremplaçable », tant le défunt conseiller royal était au centre de tous les chantiers stratégiques sous Mohammed VI. Port de Tanger-Med, aménagement de la Vallée de Bouregreg à Rabat, énergies renouvelables, rapport du cinquantenaire dressant sans complaisance le tableau d’un demi-siècle d’indépendance… autant de réalisations qui portent l’empreinte de cet ingénieur brillant et discret qui consacra sa carrière au service de l’État. Mais l’homme avait aussi la vocation de la formation et a pris soin de laisser des successeurs à ce royaume qu’il a tant servi.
« Au ministère des Travaux publics [devenu ministère de l’Équipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, NDLR], il avait constitué une pépinière d’ingénieurs devenus plus tard de hauts commis de l’État. En tant que conseiller royal, il a continué à les pousser et à les marquer de sa méthode », témoigne Jilali Chafik, ancien chargé de mission au cabinet royal sous Hassan II puis sous Mohammed VI. Un modus operandi si bien rodé que beaucoup de ses disciples n’hésitent pas à parler d’une « école Meziane Belfkih ».
Pépinière d’ingénieurs
Ils sont nombreux à lui devoir leur ascension, d’Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, à Chakib Benmoussa, ambassadeur à Paris et patron de la Commission spéciale sur le modèle de développement, en passant par Mohamed Mhidia, wali de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Mohamed Yacoubi, wali de Rabat-Salé-Kénitra, Mohamed Dardouri, wali chargé de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), Mohamed Boussaid, ancien ministre de l’Économie et des Finances, ou Karim Ghellab, ancien ministre de l’Équipement…
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