Jihadisme : son nouvel émir peut-il relancer Daech ?

Dotée d’un nouvel émir depuis quelques mois, l’organisation terroriste cherche à tirer profit des crises dans le monde arabe pour s’implanter à nouveau.

Des Forces spéciales irakiennes avec un véhicule de l’EI, à Mossoul. © Ivor PRICKETT/PANOS-REA

Des Forces spéciales irakiennes avec un véhicule de l’EI, à Mossoul. © Ivor PRICKETT/PANOS-REA

Publié le 1 août 2020 Lecture : 4 minutes.

Il n’aura pas fallu attendre une semaine après la mort d’Abou Bakr al-Baghdadi, en octobre 2019, à Idleb (Syrie), pour que le successeur de l’autoproclamé calife soit désigné : Muhammad Said Abdal Rahman al-Mawla, d’abord surnommé Abou Omar al-Turkmani. Un inconnu, pour ainsi dire.

Il porte désormais le nom de Abou Ibrahim al-Hashimi al-Qurashi. « La propagande jihadiste s’efforçait ainsi d’accréditer la fiction d’un chef non seulement arabe, mais aussi descendant du prophète Mohammed par sa tribu quraychite et son clan hachémite », explique Jean-Pierre Filiu, professeur des universités en histoire du Moyen-Orient contemporain à Sciences Po. Al-Mawla est un vétéran de l’État islamique (EI) et aura la difficile tâche de le guider à travers une période tumultueuse dans l’histoire de l’organisation.

Les informations fiables sur ce nouveau patron du groupe terroriste se comptent sur les doigts d’une main. Né dans la ville irakienne de Tal Afar, située à 70 kilomètres à l’ouest de Mossoul, ce Turkmène est un ancien officier de l’armée de Saddam Hussein, comme nombre de cadres de l’EI.

Un non-Arabe

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