Scandale des pétroliers : pourquoi Mohammed VI reprend le dossier en main
Les contradictions de Driss Guerraoui dans la gestion du très délicat dossier des pétroliers ont fini par le rattraper. Le Palais est entré dans la danse pour remettre de l’ordre dans le traitement de cette affaire par le Conseil de la concurrence.
![Le roi Mohammed VI reÁoit au Palais Royal de Rabat reçoit Driss Guerraoui, en 2018. Sa MajestÈ le Roi Mohammed VI, que Dieu Líassiste, a reÁu, samedi (17/11/18) au Palais Royal de Rabat, M. Driss Guerraoui que le Souverain a nommÈ prÈsident du Conseil de la Concurrence.
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Le roi Mohammed VI reÁoit au Palais Royal de Rabat reçoit Driss Guerraoui, en 2018. Sa MajestÈ le Roi Mohammed VI, que Dieu Líassiste, a reÁu, samedi (17/11/18) au Palais Royal de Rabat, M. Driss Guerraoui que le Souverain a nommÈ prÈsident du Conseil de la Concurrence. © MAP
Le communiqué du cabinet royal fait l’effet d’une bombe. Rendu public le 28 juillet à 21 h, il révèle l’étendue de l’étrange cafouillage qui a régné lors de l’examen par le Conseil de la concurrence de présumées ententes illicites entre les sociétés pétrolières regroupées au sein du Groupement des pétroliers du Maroc. Notes contradictoires adressées au roi, transgressions dans le processus d’examen, révision des sanctions pécuniaires à l’égard des grands distributeurs… autant d’éléments qui ont incité Mohammed VI à s’impliquer personnellement dans ce dossier.
Le 23 juillet, le roi reçoit une note de Driss Guerraoui, président du Conseil de la concurrence, économiste de 67 ans et ancien président du Conseil économique et social, relative à d’« éventuelles ententes des sociétés pétrolières et du Groupement des Pétroliers du Maroc ».
Dans cette note, Guerraoui porte à la connaissance du roi « la décision adoptée par la plénière, le mercredi 22 juillet par 12 voix pour et 1 voix contre d’infliger une sanction pécuniaire d’un montant de 9% du chiffre d’affaires annuel réalisé au Maroc pour les 3 distributeurs leaders et d’un montant inférieur pour les autres sociétés. »
Cette sanction avait d’ailleurs fuité dans la presse quelques jours auparavant, avant d’être formellement démentie dans un communiqué par le Conseil.
Délibérations houleuses
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