Libye : entre Tripoli et le maréchal Haftar, l’Italie refuse de choisir

Alliée historique du Gouvernement d’union nationale (GNA) de Tripoli, Rome change de stratégie et s’ouvre à « tous les acteurs impliqués », dont le maréchal Haftar.

Le président du Conseil italien Giuseppe Conte et le maréchal libyen Khalifa Haftar au palais Chigi, à Rome, le 8 janvier 2020. © Palazzo Chigi press office/AFP

Le président du Conseil italien Giuseppe Conte et le maréchal libyen Khalifa Haftar au palais Chigi, à Rome, le 8 janvier 2020. © Palazzo Chigi press office/AFP

Arianna Poletti

Publié le 8 août 2020 Lecture : 5 minutes.

À l’heure du Covid-19, la diplomatie passe aussi par la blouse blanche. C’est ainsi que, le 18 mai, en pleine crise sanitaire, un avion transportant une dizaine de médecins libyens a atterri en Italie. Une tentative de relancer la coopération entre Tripoli et Rome ?

Quelques jours auparavant, Ahmed Miitig, vice-président du Conseil présidentiel du Gouvernement d’union nationale (GNA), déclarait au quotidien La Repubblica : « L’Italie ne sait plus ce qu’elle veut en Libye, elle n’a plus de stratégie ».

Les déclarations officielles réitérant le soutien de la Péninsule au GNA dans les mois précédents n’ont clairement pas convaincu l’allié libyen, qui n’a pas hésité à le dire : « Fin 2019, lorsque Khalifa Haftar était en train de s’emparer de la capitale, l’Italie ne nous a pas soutenu politiquement ».

Fiasco diplomatique

En effet, l’ancienne puissance coloniale semble aujourd’hui afficher une certaine ambiguïté sur la scène libyenne.

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