Tokyo s’engage

Publié le 16 décembre 2003 Lecture : 1 minute.

Une page de l’histoire de l’empire du Soleil-Levant vient de se tourner. Le 10 décembre, après des mois d’hésitation, le gouvernement japonais a officiellement pris la décision d’envoyer des troupes non combattantes en Irak. Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les forces d’autodéfense nippones vont donc se retrouver sur le sol d’un pays en proie à des combats. Le plan de base de ce déploiement, approuvé lors d’un conseil éclair du cabinet, a été dévoilé par la presse japonaise. Six cents soldats des forces terrestres, assignés exclusivement à des opérations d’assistance humanitaire, devraient être dépêchés en février 2004 dans la province de Muthanna, au sud-est de l’Irak. Ce plan prévoit également le stationnement de forces aériennes au Koweït pour assurer le ravitaillement des troupes américaines et britanniques. La Constitution pacifiste promulguée en 1946 empêche théoriquement le Japon de participer à des opérations de sécurité collective. Jusqu’à présent, Tokyo n’avait donc pris part qu’à des missions de maintien de la paix, notamment au Cambodge et au Timor-Oriental, sous mandat onusien. C’est en vertu d’une loi spéciale, votée par le Parlement nippon en juillet dernier, que le gouvernement de Junichiro Koizumi a pu prendre cette décision historique. À la joie de la Maison Blanche, qui n’a cessé de faire pression sur son allié pour obtenir ce soutien, dont elle a cruellement besoin. Mais au grand désarroi de l’opinion publique japonaise, toujours farouchement opposée à ce déploiement.

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