Pas un baril de plus

Quotas maintenus jusqu’à nouvel ordre.

Publié le 15 décembre 2003 Lecture : 2 minutes.

Réunis à Vienne le 4 décembre pour déterminer leur stratégie pétrolière du premier trimestre 2004, les ministres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ont décidé de maintenir les niveaux de production en vigueur depuis le 1er novembre, soit 24,5 millions de barils par jour (b/j). « La force relative des cours actuels du marché est due en partie aux inquiétudes concernant l’Irak », a expliqué le président qatari de l’OPEP Abdallah Ibn Hamad el-Attiyah. Depuis le mois de juin, le prix du baril OPEP plafonne en effet en haut de la fourchette fixée par le cartel (entre 22 et 28 dollars). Pour le ministre saoudien du Pétrole Ali el-Naimi, la faiblesse actuelle du dollar est également à l’origine du prix élevé du baril. « Mais les principaux pays consommateurs profitent de cette situation monétaire, estime le président de l’OPEP. Comparé à 2002, la plupart bénéficient d’un beau rabais en 2003. »
Les ministres du cartel ne s’en préparent pas moins à la traditionnelle baisse saisonnière de la demande au deuxième trimestre 2004. Le secrétaire général sortant Alvaro Silva Calderon a estimé l’excédent potentiel sur le marché pétrolier à 2,4 millions de b/j. Ce qui aura pour effet de faire chuter le prix de l’or noir. « La production quotidienne de l’OPEP devra baisser d’au moins 4 %, soit 1 million de barils pour s’adapter à la situation, affirme le ministre koweïtien de l’Énergie Ahmed Fahd el-Sabah. D’ici là, le respect des quotas s’impose parmi les pays membres. » Mais le président de l’OPEP n’a pas précisé l’ampleur de la baisse prévue. Une chose est sûre, celle-ci entraînerait une hausse des cours et mécontenterait les pays consommateurs. « Il est encore trop tôt pour se prononcer, a déclaré Attiyah. Nous verrons bien lors de la prochaine rencontre extraordinaire », le 10 février à Alger. Le statu quo actuel coupe court, pour le moment, aux divergences internes entre les pays qui, comme l’Arabie saoudite, sont favorables à une baisse de la production pour éviter la chute des prix et ceux qui, comme le Nigeria, l’Algérie et la Libye, aimeraient au contraire être autorisés à produire plus.

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