Grandeur et déchéance ou comment passer par la case prison après avoir tutoyé les hautes sphères du pouvoir. De l’Afrique de l’Ouest à l’Afrique centrale, nombreux sont ceux qui se sont laissés aveugler par les ors des palais pour tomber dans les bas-fonds surpeuplés qui en Afrique servent de centre de détention.

Un univers carcéral qui semble encore plus impitoyable quand on tombe de très haut. Mais VIP un jour, VIP toujours… Leurs conditions d’incarcération sont bien différentes de celles du commun des détenus, pour le meilleur ou pour le pire, en fonction de leur statut plus que de leur faute réelle ou prétendue.

Crainte du Covid et de l’empoisonnement

Pour le Camerounais Edgar Alain Mebe Ngo’o, accusé avec son épouse Bernadette de corruption lorsqu’il était ministre, le Congolais Jean-Marie Michel Mokoko, ancien aide de camp du président avant d’être son principal opposant, Vital Kamerhe, allié politique devenu soudainement encombrant en RD Congo, et le Burkinabé Gilbert Diendéré, qui a vu pâlir ses étoiles de général après avoir pris la tête du « coup d’État le plus bête du monde », plus dure a été la chute !

Tandis que certains d’entre eux sont encore en attente de jugement, d’autres ont déjà pris pour vingt ans d’emprisonnement.

Jeune Afrique pousse les portes des maisons d’arrêt et de correction, le temps de quatre épisodes, pour rendre visite à ces détenus pas comme les autres et découvrir leur quotidien, entre crainte du coronavirus et de l’empoisonnement – pour ceux qui se croient encore importants.