Injections : la sécurité avant tout

Publié le 15 décembre 2003 Lecture : 1 minute.

S’assurer simplement que les médecins et les infirmières suivent les règles élémentaires de stérilisation des aiguilles ou les détruisent après usage pourrait protéger des millions de personnes. Une étude de l’Organisation mondiale de la santé a révélé que, en 2000, 40 % des injections ont été réalisées avec des seringues non stériles. Ces pratiques répandent des infections, comme les hépatites B et C, le VIH, le paludisme ou les fièvres hémorragiques virales.

La plus grande surprise, cependant, concerne la population la plus touchée par ces mauvaises pratiques. Alors que 20 % des injections au sud du Sahara ne sont pas sécurisées, la proportion atteint 75 % dans certaines parties d’Asie du Sud-Est. D’après les chercheurs, l’épidémie du sida a dû accroître la sécurité en Afrique. D’autres estiment que les pratiques saines sont inégales sur le continent et reprochent à l’étude d’avoir été biaisée car menée uniquement auprès du personnel clinicien, qui agit différemment lorsqu’il est observé. Quelle que soit l’exactitude des statistiques, le problème des injections non sécurisées est, de loin, plus facile à résoudre que la plupart des autres problèmes de santé. « C’est une question que l’on peut régler facilement, et à moindres frais », explique Yvan Hutin, directeur de l’étude.
Ses conclusions devraient toutefois appuyer les efforts réalisés auprès du Sénat américain pour faire voter une loi demandant qu’au moins 75 millions de dollars, issus des 15 milliards dédiés à la lutte contre le sida, soient dépensés pour la sécurité des injections et des transfusions sanguines.

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