Algérie : une ancienne ministre de Bouteflika demande à Tebboune de lui rendre sa liberté

En détention préventive depuis neuf mois, l’ex-ministre de la Culture de Bouteflika Khalida Toumi estime que son maintien en prison est « illégal ». Et en appelle désormais à l’intervention du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

Khalida Toumi, ministre de la Culture sous Bouteflika et ex-députée du RCD. © Samir Sid

Khalida Toumi, ministre de la Culture sous Bouteflika et ex-députée du RCD. © Samir Sid

Publié le 6 août 2020 Lecture : 3 minutes.

La chambre d’accusation de la Cour suprême a statué ce mardi 5 août en faveur du maintien de Khalida Toumi en détention préventive. Une décision jugée illégale par la défense de l’ex-ministre de  la Culture, qui en appelle à l’arbitrage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

Incarcérée à la prison d’El Harrach depuis neuf mois, celle qui a géré le portefeuille de la Culture de 2002 à 2014, sous la présidence de Abdelaziz Bouteflika, est accusée de dilapidation de deniers  publics, octroi d’indus privilèges et d’abus de fonction. « Autant de griefs qui entrent, selon le Code de procédure pénal, dans le cadre d’un délit dont la détention préventive ne devrait pas excéder 8 mois », explique son avocat Boudjemâa Ghechir.

Contradictions

La défense de l’ex-député du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) compte saisir le président Teboune pour préserver les droits de la détenue. «Nous allons interpeller le chef de l’État sur cette énième dérive de la justice, qui perd chaque jour davantage sa crédibilité », affirme Me Ghechir, qui relève « une contradiction entre une instruction au point mort pendant neuf mois et la décision de la Chambre d’accusation motivée par les besoins de l’enquête en cours ». Durant cette période, Khalida Toumi n’a été entendue qu’une seule fois par le conseiller instructeur de la Cour suprême.

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