Décryptage : l’Éthiopie à l’OMC, bonne ou mauvaise idée ?

Alors que le processus d’adhésion à l’OMC vient d’être relancé, Addis-Abeba cherche à protéger ses secteurs clés tout en ouvrant son marché.

Vue d’Addis-Abeba, la capitale éthiopienne. (image d’illustration) © Per Arne Slotte/ Flickr/ CC

Vue d’Addis-Abeba, la capitale éthiopienne. (image d’illustration) © Per Arne Slotte/ Flickr/ CC

Publié le 6 août 2020 Lecture : 5 minutes.

Après huit ans d’enlisement, l’Éthiopie a repris son processus d’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) au mois de janvier. La transition de l’Éthiopie vers le libéralisme est assez récente (années 1990). Et le lancement du pays dans ce processus, en 2003, s’inscrit pleinement dans cette mouvance.

Tout en étant disposé à négocier sur le commerce des marchandises, le précédent gouvernement était en effet très réticent à l’idée d’ouvrir le secteur des services à la privatisation et aux investissements étrangers. Ce qui a bloqué les négociations. L’administration actuelle se montre elle plus enthousiaste dans la mise en œuvre d’une politique économique plus libérale.

Pays à la croissance économique la plus rapide en 2017 selon la Banque mondiale, l’Éthiopie accuse pourtant une dette en forte augmentation : passant de plus de 47 % du PIB en 2014 à 61 % en 2018.  « Nous avons emprunté de manière significative pour des projets d’infrastructure qui n’ont vraiment pas atteint les résultats escomptés », a justifié Eyob Tekalign, le ministre éthiopien des Finances, devant le Parlement en 2019.

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