Maroc : des vacances d’été très compromises
Avec l’interdiction des déplacements entre plusieurs villes, nombreux sont les Marocains qui ont peur de voyager. Au grand dam des opérateurs touristiques.
Bon an mal an, quelque 500 000 Marocains passent chaque année leurs vacances en Espagne. D’autres jettent leur dévolu sur d’autres destinations comme la France ou la Turquie. Mais pas cet été, les frontières marocaines étant toujours fermées. La solution ? Le tourisme interne.
Sauf que cette alternative est tout aussi compliquée, les autorités ayant restreint l’accès à plusieurs villes, dont Marrakech, la capitale touristique du royaume, ainsi que Tanger et Tétouan, deux destinations très prisées en été.
« Cela chamboule le plan de reprise du tourisme notamment interne, attendu et même promis par l’État, et déconcerte les vacanciers nationaux, mais l’État a choisi le risque zéro bien que celui-ci n’existe pas. L’éclosion de nombreux clusters, l’avènement de l’Aïd Al Adha, rendez-vous cultuel et social annuel incontournable, ont précipité ces décisions », commente Samir Kheldouni Sahraoui, patron du cabinet Chorus Consulting Hospitality & Leisure, par ailleurs ancien directeur de l’Office national marocain du tourisme (ONMT).
Et d’ajouter : « La Maroc, dont l’infrastructure de santé est encore fragile, a choisi la voie de la prudence absolue, en gardant ses frontières fermées et en limitant les déplacements à l’intérieur du pays, et ce au détriment notamment de son industrie touristique qui représente tout de même 7 points de PIB s’agissant de son tourisme international et 3,5 points de PIB s’agissant de son tourisme interne, sans compter l’effet de ruissellement du tourisme marocain sur d’autres secteurs comme le bâtiment, l’agroalimentaire, les services et l’informel. »
Crise de confiance
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