Transferts de fonds

Publié le 15 novembre 2004 Lecture : 1 minute.

La première richesse des Comores, c’est sa diaspora ! On estime qu’entre 150 000 et 250 000 Comoriens vivent hors de l’archipel, principalement en France métropolitaine, mais aussi sur l’île de la Réunion, à Madagascar et à Mayotte. Ils transfèrent en moyenne 22 milliards de FC chaque année au bénéfice de leurs familles restées au pays, chiffre auquel il convient d’ajouter un peu plus de 5 milliards de FC, au titre des transferts de biens (véhicules neufs ou usagés, électroménager, médicaments, etc.). Ces transferts, qui représentent l’équivalent de 16 % du PIB, ont un impact considérable sur l’économie. Ils permettent d’équilibrer la balance des paiements, qui serait, sans eux, largement déficitaire. Car les Comores peuvent importer jusqu’à dix fois plus (en valeur) qu’elles n’exportent. La manne profite surtout aux populations de Ngazidja, d’où est originaire la grande majorité des Comoriens de la diaspora. L’argent des émigrés sert à faire vivre les familles, payer les études, les soins médicaux et, surtout, financer la cérémonie traditionnelle du grand mariage. Reste à savoir combien de temps durera ce phénomène. Pour l’instant, les volumes progressent régulièrement d’année en année. En sera-t-il toujours ainsi ? Les enfants de la diaspora, qui sont nés et ont grandi en France, conserveront-ils longtemps des liens privilégiés avec leur pays d’origine ? Ce n’est pas gagné.

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