Pourquoi Moody’s relâche la pression sur le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Cameroun

L’agence de notation, qui faisait planer la menace d’une dégradation de leur note souveraine, s’est ravisée. Du fait des pressions internationales ?

L’agence de notation financière Moody’s, à New York. © Mark Lennihan/AP/SIPA

L’agence de notation financière Moody’s, à New York. © Mark Lennihan/AP/SIPA

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Publié le 10 août 2020 Lecture : 4 minutes.

La perspective de voir la note souveraine des pays africains se dégrader était le principal argument avancé dès la fin avril par le ministre béninois des Finances, Romuald Wadagni, pour expliquer sa méfiance face à l’Initiative de suspension du service de la dette (ISSD) mise en place par le G20 et le Club de Paris.

Le risque, expliquait-il, était de voir anéantis « tous les efforts fournis par [les pays africains] pour améliorer leur climat des affaires et leur profil de risque », et de voir les taux exploser lors de leur prochaine sortie sur les marchés, quand celle-ci ne serait pas rendue tout bonnement impossible par leur profil de créancier à risque.

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Une crainte à laquelle l’agence de notation américaine avait rapidement donné corps : depuis le mois de mai, elle a tout à tour placé l’Éthiopie, le Cameroun, le Sénégal et la Côte d’Ivoire, « sous surveillance » en vue d’une éventuelle dégradation, mettant en avant les risques de pertes financières pour les créanciers privés émanant de la participation d’Addis-Abeba à l’ISSD.

Mais le dossier de ces quatre pays (ainsi que celui, similaire, du Pakistan) a été refermé le 7 août, sans qu’une mesure de dégradation ne soit prise. Le Sénégal et l’Éthiopie ont en revanche vu leurs perspectives passer de « stable » à « négative », des changements qui ne sont pas toutefois pas directement liés à leur participation à l’ISSD.

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