Mandela controversé

Une statue en l’honneur de « Madiba » divise les Anglais.

Publié le 15 novembre 2004 Lecture : 1 minute.

Nelson Mandela, icône moderne de l’unité et de la réconciliation, se trouve aujourd’hui au centre d’une dispute londono-londonienne. Une statue de 9 pieds (2,74 m) doit être érigée en son honneur au centre de Trafalgar Square et sème la zizanie chez les responsables politiques de la capitale britannique. En juillet dernier, le Conseil de Westminster a voté contre le projet du maire Ken Livingstone, estimant que la statue en question gâcherait la vue. Les sages du Conseil avaient suggéré de placer plutôt le monument à l’est de la place, en face de la South Africa House devant laquelle se réunissaient les militants antiapartheid pendant la détention de Mandela. Tenant mordicus à l’emplacement de la future statue (un si grand homme ne peut être relégué dans un coin, argue-t-il), le maire – soutenu par un groupe de riches citoyens (lord Attenborough, Richard Branson, lord Owen) – a décidé de défendre son projet devant les tribunaux et annoncé qu’il consacrerait 100 000 livres (143 100 euros) de deniers publics aux disputes juridiques. Si l’on y ajoute les 570 000 euros que doit coûter la statue en bronze, la somme commence à être coquette. Et les Londoniens trouvent l’addition un peu salée pour un désaccord sur quelques mètres ! Après tout, vu sa taille, la statue, qu’elle soit au centre ou à l’est, restera bien moins visible que celle d’un autre Nelson, l’amiral celui-là, qui, en 1805, remporta la victoire contre Napoléon à Trafalgar et à qui Londres doit sa plus célèbre place.

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