Ishola Williams
Ce général nigérian à la retraite cherche à motiver les élites de la diaspora au service de leur continent d’origine.
Publié le 16 novembre 2004 Lecture : 1 minute.
En 1992, Ishola Williams crée une association non gouvernementale, l’Afstrag (Pan African Strategic and Policy Research Group en français, Groupe panafricain de recherche stratégique et politique). Sa mission ? Émettre des avis d’expert sur les principales questions de développement en Afrique et, à terme, favoriser les investissements locaux ou étrangers.
En 1999 s’achève la mise en place du mécanisme d’intervention dans les zones de conflits de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) : l’Afstrag se constitue une base de données complète et à jour des institutions et organisations qui s’occupent de la paix et de la sécurité africaines. Le mécanisme effectif d’alerte précoce et d’intervention rapide dans les conflits, soumis à l’approbation de la Commission de l’Union africaine en 2004, aura pour origine les débats de ses experts.
Côté universitaire, un cursus de quatre trimestres démarre à la mi-2004, en collaboration avec l’École normale supérieure de Minna, dans l’État nigérian de Niger, qui sera sanctionné par un certificat d’études professionnelles approfondies en paix, sécurité et développement durable.
De nombreux collaborateurs secondent le général Williams, à commencer par l’ancien chef d’État du Nigeria, le général Abdulsalami Abubakar, président de l’Afstrag. Le siège de l’association se situe à Lagos, mais des cellules nationales sont actives dans plusieurs pays comme la Zambie ou le Liberia. Chacune d’elles devient de facto un observatoire du Système d’alerte précoce et d’intervention rapide. D’autres antennes sont également en place en dehors du continent, notamment aux États-Unis (à New York) et en Grande-Bretagne.
Parfaitement francophone, Ishola Williams espère ouvrir un bureau à Paris, avec le concours de l’Unesco.
