En Algérie, les révélations fracassantes du procès Hamel
Vengeance, passe-droits, liens avec des narco-trafiquants… Le procès en appel de l’ancien patron de la police algérienne a été le théâtre de confessions pour le moins inédites.
Douze ans de prison ferme et une amende de 8 millions de dinars (53 000 euros) : le verdict prononcé par la cour d’appel d’Alger ce mercredi 12 août à l’encontre du général Abdelghani Hamel, 64 ans, ancien patron de la Direction générale de la sûreté nationale et ex-haut gradé de la garde républicaine, est plus clément que celui réclamé en première instance, qui l’avait condamné à quinze ans de prison ferme.
Des chefs d’inculpation de « blanchiment d’argent, incitation de fonctionnaires pour l’obtention d’indus avantages, non-déclaration de patrimoine et enrichissement illicite », la cour d’appel n’a finalement pas retenu celui de « non-déclaration de patrimoine », un militaire n’étant pas astreint à cette procédure dans la réglementation algérienne.
Le magistrat a en outre prononcé un an de prison avec sursis pour l’épouse de Hamel et des peines allant de un à huit ans pour quatre de ses enfants.
Comment un fonctionnaire payé 480 000 dinars a-t-il pu cumuler une telle fortune ?
Au cours du procès en première instance qui s’est ouvert le 2 juin, les Algériens avaient découvert une liste de biens effarante que détenait la famille Hamel : 135 comptes bancaires en devises et en monnaie nationale, 61 biens immobiliers, plusieurs sociétés ainsi que des ports secs. Comment un fonctionnaire payé 480 000 dinars a-t-il pu cumuler une telle fortune ? s’était alors interrogé le procureur de la République.
De nombreux passe-droits
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