Au pays des roussettes

Publié le 15 novembre 2004 Lecture : 1 minute.

Divisées en deux espèces distinctes, les chauves-souris frugivores ne sont pas dotées de radar. Elles sont mi-diurnes, mi-nocturnes, mais ne peuvent pas voler dans l’obscurité totale les nuits sans lune. La roussette commune, robe foncée, tête et collier jaune, a une envergure moyenne de 1 mètre pour un poids de 500 grammes. Visible, bruyante, elle se nourrit de mangues, des fruits de l’arbre à pain, de figues et de papayes. Les roussettes nichent dans des arbres de grande taille qui leur servent de dortoirs. Elles favorisent la dispersion des espèces végétales, notamment les manguiers, en arrachant avec leurs pattes les fruits des branches, qu’elles peuvent laisser retomber à des centaines de mètres alentour. Elles jouent aussi un rôle crucial dans la pollinisation (fécondation par le pollen) du fromager. Elles pullulent dans tout l’archipel. La roussette de Livingstone, endémique à Mohéli et à Anjouan, est beaucoup plus menacée. Elle se distingue de la roussette commune par sa taille et sa couleur : entièrement noire, elle a une envergure de 1,2 mètre, un poids de 650 grammes. Une étude récente a estimé sa population à 1 200 individus répartis sur 22 dortoirs, 17 à Mohéli et 5 à Anjouan. Elle vit sur les pentes des montagnes, et se nourrit de figues et de fleurs. Elle reste mal connue des spécialistes. On trouve également aux Comores une petite roussette, strictement nocturne, disposant de la faculté d’écholocation et nichant dans des dortoirs naturels comme les grottes ou les cavernes formées par la lave. Comme la Livingstone, elle fait l’objet de mesures de protection.

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