Un pays en chantiers…

Publié le 15 octobre 2007 Lecture : 2 minutes.

Même si le développement des différents moyens de communication burkinabè reste déséquilibré, les infrastructures de transport font sans doute partie des secteurs ayant connu les avancées les plus significatives ces vingt dernières années. L’accent a notamment été mis sur la route et les télécoms pour désenclaver le pays. Afin de relier le Burkina et ses voisins du Nord aux ports du golfe de Guinée, les grands axes en direction de Lomé, Cotonou et Niamey ont été bitumés, tandis que ceux desservant Abidjan, Téma et Bamako ont été dédoublés. Simultanément, un important réseau de routes secondaires a été réalisé pour permettre l’écoulement des productions agricoles des villages isolés. La part de la population rurale située à moins de 2 kilomètres d’une route carrossable en toute saison s’élève désormais à environ 25 %.
Côté télécoms, le pays attend beaucoup de la libéralisation complète du secteur, effective depuis le 1er janvier 2006, pour rattraper son retard. ?Même si la télédensité nationale est encore loin d’égaler celle du continent ?- 15 téléphones pour 100 habitants – et que les inégalités d’équipements restent fortes entre le centre et les autres régions, la réforme lancée en 1998 a permis de la faire passer de 0,41 à 10,43 téléphones pour 100 habitants en juin 2007. Le nombre d’abonnés à la téléphonie mobile a notamment explosé, passant de 76 000 en 2001 à 1,3 million cette année. L’Internet connaît également un certain essor, même si la quasi-totalité des connexions se fait encore dans des lieux publics en bas débit.
Le rail, en revanche, reste le parent pauvre de la politique menée depuis vingt ans Le réseau ferré se limite toujours à une seule ligne reliant Kaya à Abidjan, via Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Sa prolongation vers Tambao, dans le nord du pays, où se trouve une importante mine de manganèse, a été un moment évoquée, mais le projet a fait long feu. Aujourd’hui, l’expérience de la crise ivoirienne incite davantage les autorités à se tourner vers le Ghana. Des pourparlers sont engagés pour relier Ouaga à Koumassi et Accra depuis le mois de mai 2003. Toutefois, les Burkinabè ne s’en cachent plus : c’est par le biais d’une importante coopération sous-régionale qu’ils comptent développer le chemin de fer national. Alors en attendant que les lignes bougent, c’est sur le transport aérien que les efforts se concentrent. D’ici à 2015, un aéroport international de grande envergure doit sortir de terre à Donsin, sur la route de Ziniaré, pour remplacer celui de Ouagadougou.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires