Négociateurs aux antipodes

Publié le 15 octobre 2007 Lecture : 1 minute.

Ehoud Olmert et Mahmoud Abbas ont constitué leurs équipes de négociation chargées d’élaborer le document commun qui sera soumis à la conférence internationale d’Annapolis (26 novembre). Les critères de choix retenus par le Premier ministre israélien et le président de l’Autorité palestinienne sont diamétralement opposés. Alors qu’Abbas a désigné des politiques qui ont une longue expérience des relations avec les Israéliens, Olmert a nommé des hauts fonctionnaires dépourvus de tout background palestinien.
C’est Ahmed Qoreï, Premier ministre du temps de Yasser Arafat et familier des négociations secrètes avec l’État juif, qui dirige l’équipe palestinienne. À ses côtés, deux autres vétérans : Yasser Abed Rabo et Saeb Erekat. Le quatrième est moins connu : Akram Haniyeh, patron du quotidien Al-Ayam. Enfin, Saadi al-Krutch, originaire de Gaza, prend la place de Salam Fayad, le Premier ministre, qui s’est désisté à la dernière minute.
En face, Yoram Turbowicz, directeur de cabinet du Premier ministre, dirige une équipe de quatre membres composée, outre lui-même, de Shalom Turgeman, un diplomate de carrière, arabophone et conseiller du Premier ministre depuis 2003 ; Aharon Abramovitch, directeur général du ministère des Affaires étrangères, qui représentera la ministre Tzipi Livni (au ministère de la Justice au moment du désengagement de Gaza, il lui revenait de traiter avec les colons) ; enfin, Amos Gilad, dépêché par le ministre de la Défense Ehoud Barak, qui vient du renseignement militaire et passe pour un faucon.
Peut-on espérer que les « 4 », qui n’ont pas d’expérience particulière des affaires palestiniennes, ne seront pas prisonniers des blocages passés et adopteront une approche plus pacifique ?

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