Pour Airtel, l’Afrique reste à la traine

Airtel a annoncé une hausse de 11,5% de ses revenus, à 14,3 milliards de dollars, pour l’année 2013-2014. En revanche, sur le continent africain, ses résultats sont plus décevants. L’opérateur télécom a enregistré un chiffre d’affaires de 4,491 milliards de dollars, en progression de 2% sur un an et a vu ses revenus par utilisateur baisser de 7%.

Airtel est le premier opérateur mobile du Burkina Faso avec 38% de parts de marché. © Simon Maina/AFP

Airtel est le premier opérateur mobile du Burkina Faso avec 38% de parts de marché. © Simon Maina/AFP

Publié le 5 mai 2014 Lecture : 2 minutes.

Mise à jour du 5 mai à 19h30 CET : ajout des données Afrique pour l’ensemble de l’année 2013-2014.

L’opérateur télécom Airtel a annoncé une hausse de 11,5 % de son chiffre d’affaires mondial à 14,3 milliards de dollars pour l’année 2013-2014 – qui s’est achevée au 31 mars dernier. Son résultat net a lui augmenté de 21,8 % pour s’établir à 461 millions de dollars. Reste qu’en Afrique, où l’opérateur compte 69,4 millions de clients dans 17 pays (sur un total de 295,9 millions à travers le monde), les résultats restent décevants.

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Au final, la perte avant impôt d’Airtel en Afrique a atteint 322 millions de dollars sur l’ensemble de l’année.

Faible progression

Durant l’année écoulée, Airtel a enregistré un chiffre d’affaires de 4,491 milliards de dollars sur le continent, en hausse de 2% par rapport à l’exercice précédent, pour un Ebitda (un indicateur proche de l’excédent brut d’exploitation) de 1,175 milliards de dollars, en progression de 1% sur un an. Si le nombre de clients africains de l’opérateur a crû de 9% en un an, les revenus par utilisateur (Arpu) ont baissé de 7% sur la même période pour atteindre 5,5 dollars. La marge d’Ebidta du groupe en Afrique – 26,2% – stable sur un an, reste elle sensiblement inférieure à celle de ses principaux rivaux Orange ou MTN. Au final, la perte avant impôt d’Airtel en Afrique a atteint 322 millions de dollars sur l’ensemble de l’année.

Parmi les explications conjoncturelles avancées par Airtel, on peut citer l’interdiction faite en mars dernier par le régulateur nigérian aux opérateurs de recruter de nouveaux clients jusqu’à ce que leurs réseaux gagnent en qualité ou encore l’augmentation des taxes au Tchad et au Burkina Faso. Mais c’est le prix d’achat des 15 filiales de Zain en 2010 (10,7 milliards de dollars) et l’intensification de la concurrence sur le continent qui sont les causes réelles des difficultés d’Airtel.

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Pour retrouver des couleurs, l’opérateur entend mettre l’accent sur les services 3G et les services financiers sur mobile.

Horizons

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Pour retrouver des couleurs, l’opérateur entend mettre l’accent sur les services 3G, disponibles dans 14 des 17 pays africains où il est présent ainsi que sur les services financiers sur mobile.

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Télécoms : les leaders africains en faveur du partage d’infrastructures

Début avril, Airtel a annoncé la mise en place prochaine d’un service de transfert d’argent entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso en partenariat avec le groupe sud-africain MTN. Début 2014, la presse indienne s’est également faite l’écho d’une réorganisation interne.

Réorganisation

Auparavant structurées suivant les aires linguistiques, les opérations africaines (hors Nigeria et RD Congo) sont maintenant réparties en deux pôles. Le premier concerne les filiales leaders (ou proches de l’être) sur leur marché : Gabon, Burkina Faso, Zambie, Ouganda, Sierra Leone et Malawi, alors que le second réunit toutes les autres. Une structure qui doit permettre plus de synergies entre les filiales et une accélération de la mise sur le marché des innovations.

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