Li Keqiang : « La Chine n’empruntera jamais la voie du colonialisme en Afrique »

Pour le Premier ministre chinois, Li Keqiang, les tensions entourant certains projets chinois à travers le continent ne sont que les symptômes d’une « crise de croissance ». Il a tenu à rappeler, en amont de sa tournée africaine qui a lieu du 4 au 11 mai, que la Chine n’emprunterait jamais « la voie coloniale » en Afrique.

Li Keqiang est le Premier ministre de la République populaire de Chine depuis le 15 mars 2013. © Jason Lee/Reuters

Li Keqiang est le Premier ministre de la République populaire de Chine depuis le 15 mars 2013. © Jason Lee/Reuters

Publié le 5 mai 2014 Lecture : 2 minutes.

Commentant les critiques qui s’élèvent à propos des pratiques de certaines entreprises chinoises sur le continent africain, le Premier ministre Li Keqiang a déclaré, avant son départ pour l’Éthiopie, le Nigeria, l’Angola et le Kenya, que « les entreprises chinoises implantées en Afrique avaient l’obligation de respecter les lois et régulations en vigueur sur place et de prendre leurs responsabilités afin de protéger les intérêts des communautés locales ».

En amont de sa tournée africaine prévue entre le 4 et le 11 mai, Li Keqiang a ajouté que ces tensions étaient les signes « d’une crise de croissance » dans les relations Chine-Afrique. Il a par ailleurs affirmé que le gouvernement chinois était disposé à discuter de ces problématiques avec les pays africains pour les résoudre, bien que les sujets épineux « soient des cas isolés dans une relation basée sur l’égalité et sur le bénéfice mutuel ».

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« Peu de valeur ajoutée »

« Je tiens à rassurer nos amis africains sur le sérieux avec lequel la Chine traite l’Afrique, un continent où nous n’emprunterons jamais la voie du colonialisme, contrairement à ce qui a été fait par d’autres pays, ni n’autoriseront la réapparition de ses symptômes. Ils appartiennent au passé », a déclaré Li Keqiang à l’agence de presse Xinhua.

Les entreprises chinoises ont fortement investi dans des projets d’infrastructures, miniers et énergétiques en Afrique, le pays cherchant à accroître son accès aux matières premières (pétrole, cuivre, etc.) Toutefois, certaines entreprises chinoises ont été pointées du doigt et accusées de traiter leur personnel local de manière injuste.

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Ainsi, les employés de deux projets d’hydrocarbures menés au Tchad et au Niger ont entamé une grève, en mars, afin de protester contre ces pratiques et contre les inégalités salariales.

Emplois locaux

D’autres voix critiquent par ailleurs le manque de valeur ajoutée créée par la Chine, qui se focaliserait sur l’exploitation de ressources premières sans véritablement participer au développement économique en créant des emplois locaux, par exemple.

En 2009, la Chine est devenue le premier partenaire commercial de l’Afrique – détrônant les États-Unis -, un continent où plus de 2 500 entreprises chinoises opèrent, d’après l’agence Xinhua.

L’Angola, à titre d’exemple, le Premier ministre va se rendre dans le cadre de cette tournée continentale, est ainsi devenu l’un des premiers fournisseurs de pétrole de la Chine, les exportations ayant augmenté de 9,9% pour atteindre 10,66 millions de tonnes lors du premier trimestre 2014.

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