Le temps de la démocratie
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On est surpris au Maroc et à l’étranger par le temps que met le Premier ministre désigné pour former son gouvernement. Nommé par le roi le 19 septembre, il faudrait au moins un mois à Abbas El Fassi pour constituer son équipe. C’est qu’il a besoin d’une majorité pour gouverner dès lors qu’il est responsable, aux termes de la Constitution, devant le roi et le Parlement. Il doit donc négocier avec plusieurs partis, de force équivalente, pour avoir la confiance de la représentation nationale.
Les précédents Premiers ministres ont connu les mêmes difficultés qu’implique la démocratie. Désigné le 9 octobre 2002, Driss Jettou n’a rendu public son gouvernement qu’un mois après, exactement le 7 novembre 2002. Malgré les apparences, c’est Abderrahmane Youssoufi qui a fait preuve de diligence. Choisi par Hassan II pour inaugurer « le gouvernement d’alternance » le 4 février 1998, il a achevé la constitution de son cabinet avant la fin du mois. Mais, attention délicate, il a suggéré au roi de l’annoncer seulement après le discours du trône, le 3 mars. Et Hassan II l’a rendu public le 14 mars. Le secret de Youssoufi : il a assumé seul ses responsabilités, sans les partager avec ses amis politiques. « C’est comme pour la dévaluation, disait-il, on n’en parle qu’après. »
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