Coup d’État au Mali : le plan de la Cedeao pour sauver IBK
Deux jours après le coup d’État qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta, la Cedeao est restée inflexible sur son opposition aux putschistes. Mais en interne, des divergences sont apparues. Voici les coulisses de la réunion qui a réuni les chefs d’État, ce jeudi.
Deux jours après la démission d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) à la suite du coup d’État du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), la Cedeao se réunissait lors d’une visioconférence pour aborder la question malienne. Après plus de trois heures de discussions – parfois houleuses – les chefs d’État ont réaffirmé leur opposition aux putschistes.
Le Nigérien Mahamadou Issoufou, président en exercice de la Cedeao, a rappelé que l’organisation ne pouvait accepter de légitimer un coup d’État et a insisté sur l’obligation pour les putschistes de respecter l’intégrité physique d’IBK, allant jusqu’à évoquer, en cas de mauvais traitement, une saisie de la Cour pénale internationale.
Selon nos sources, Alassane Ouattara, qui s’est entretenu trois fois avec le Français Emmanuel Macron le 19 août, s’est montré le plus inflexible. Le président, partisan d’une ligne dure, estime qu’un rétablissement de la légalité constitutionnelle est la seule voie à suivre, et espère toujours un retour d’IBK à la tête de l’État.
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