Du renfort pour Chávez

Publié le 15 octobre 2007 Lecture : 1 minute.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) jubile. Après l’adhésion de l’Angola, en 2006, elle enregistrera le 1er janvier prochain celle de l’Équateur, qui retrouve donc le siège abandonné en 1992 sous la pression des États-Unis. C’est un revers pour l’administration Bush, Rafael Correa, le nouveau président équatorien, étant un homme de gauche notoirement proche du Vénézuélien Hugo Chávez. L’accord de libre-échange entre les deux pays a d’ailleurs été suspendu par Washington.
Galo Chiriboga, le ministre équatorien des Mines et des Hydrocarbures, n’a pas fait mystère de son intention de solliciter les « conseils et l’appui de l’Opep » face aux compagnies pétrolières, dont il veut renégocier les contrats et qui le menacent en retour de réduire encore la production du pays. En un an, celle-ci est passée de 550 000 à 500 000 barils/jour. Une très mauvaise affaire au moment où les prix sont au plus haut (80 dollars).
Première manifestation de cette volonté de reprendre en main le secteur pétrolier, Correa participera au côté de Chávez au prochain sommet de l’Opep, les 17 et 18 novembre à Riyad (Arabie saoudite). Quinze jours plus tard (le 5 décembre, à Abou Dhabi), son ministre assistera à une réunion de travail où il sera beaucoup question de prix, de volumes de production et de stratégie.
Cette nouvelle adhésion permet naturellement à l’Opep de renforcer ses positions sur le marché. Avec l’Angola et l’Équateur, sa production représente désormais 43 % de l’offre mondiale, contre 40 % en 2006. Elle peut désormais espérer retrouver à l’horizon 2030 son niveau de 1975 (50 %).

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