90 % des actionnaires sont Africains

Publié le 15 octobre 2007 Lecture : 1 minute.

Avec 15 078 % de progression sur les neuf premiers mois de l’année (en monnaie locale), la petite Bourse d’Harare, au Zimbabwe, sera à coup sûr la plus performante du monde en 2007. Dans ce pays où le PIB dégringole de plus de 10 % chaque année, le marché financier est la dernière ressource des investisseurs pour se prémunir d’une inflation qui dépasse les 4 000 % par an. « Il se comporte comme ceux du Brésil, de l’Argentine ou du Mexique dans les années 1980 et 1990 », explique Jonathan Chew, gérant à Imara Group, une société qui a lancé en mars dernier un fonds spécifiquement dédié au Zimbabwe et doté de 12 millions de dollars. Les opérations tiennent de la partie de roulette au casino, avec des cours qui peuvent varier de 30 % par jour.
Heureusement, les autres Bourses africaines s’avèrent moins angoissantes pour les institutionnels et les particuliers africains, qui représentent encore plus de 90 % des investisseurs : « Les Bourses sont bien équipées avec des commissions de surveillance, des autorités boursières et des règles de marché », explique Christopher Hartland-Peel, analyste chez Exotix. Le risque juridique serait donc limité : « Nous avons vu très peu de fraudes ou de manipulations, poursuit-il. Les fonds de protection des épargnants protègent aussi les particuliers. Enfin, dans la plupart des pays, les délits d’initiés ne peuvent tout simplement pas exister en raison des faibles volumes échangés. »

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