Coton : la plus belle réussite
Les observateurs sont unanimes : la filière coton est, à coup sûr, la plus grande réussite économique burkinabè de ces deux dernières décennies. Alors qu’elle ne produisait qu’un peu plus de 100 000 tonnes de coton-graine au milieu des années 1980, elle a atteint 634 000 tonnes en 2005 et 718 000 tonnes en 2006, permettant ainsi au pays de devenir le premier producteur d’Afrique subsaharienne. Si la crise ivoirienne n’est pas tout à fait étrangère à ce bon résultat, les réactions des professionnels à la baisse annoncée de la récolte 2007 prouvent, toutefois, que le pays ne boxe plus dans la même catégorie : déçus, beaucoup parlent déjà d’une mauvaise année « Le succès est d’autant plus grand que le coton a servi de locomotive au secteur agricole. Il a permis d’accroître significativement la production céréalière », explique Siaka Coulibaly, économiste au bureau de la Banque mondiale de Ouagadougou.
À l’origine de cette réussite ? Une libéralisation très encadrée de la filière, animée aujourd’hui par trois sociétés – la Sofitex, la Socoma et Faso Coton – qui organisent l’approvisionnement des planteurs en intrants et leur assurent l’achat intégral de leur récolte à un prix minimal garanti. Intervenue en 2004, cette ouverture à la concurrence s’est par ailleurs accompagnée d’une politique d’incitation au regroupement des cotonculteurs pour leur permettre d’avoir un accès facile au crédit, et par la création d’un organisme de suivi destiné à « prévenir les risques de dérapages de la filière coton libéralisée ».
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