Vivre sans pétrole

Publié le 15 septembre 2003 Lecture : 1 minute.

Selon les prévisions de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique(*), au Gabon, la croissance serait de retour en 2003, avec une augmentation du Produit intérieur brut (PIB) de 0,7 %. La série noire, commencée en 1999 avec une baisse de 10 % du PIB, s’arrêterait donc cette année. Le poids du secteur non pétrolier n’a cessé de diminuer, passant de 31 % du PIB en 1997 à 23 % en 2002. Pour la première fois depuis 1970, les recettes budgétaires de l’État proviennent en majorité du secteur non pétrolier (707 millions de dollars en 2002, contre 665 millions pour le pétrole).
La discipline financière stricte de l’État implique une réduction des dépenses sociales. Le service de la dette extérieure – laquelle s’élève à 4 milliards de dollars (37 % du PIB) – absorbe 67 % des recettes fiscales. L’administration et les entreprises n’arrivent plus à embaucher (2 000 créations d’emploi pour 12 000 demandes par an). Le chômage augmente donc : il représente 20 % de la population en âge de travailler. Selon des chiffres officiels, 80 % des chômeurs ne sont pas qualifiés. Dans un pays où le revenu par habitant est de 3 800 dollars par an – l’un des plus élevés en Afrique -, la pauvreté demeure un fléau majeur : 60 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté ! Pourtant, note la CEA, le Gabon ne manque pas de ressources : agriculture, bois, pêche, mines, etc.

* Economic Report on Africa 2003, 32 dollars. www.uneca.org

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