Libye : le cessez-le-feu peut-il tenir ?

Le cessez-le-feu annoncé le 21 août par Fayez al-Sarraj et Aguila Saleh révèle les divisions au sein du camp de l’Est libyen. La question du contrôle de Syrte reste entière.

A Tripoli, le 17 février 2020. © Amru Salahuddien/Xinhua/SIPA

A Tripoli, le 17 février 2020. © Amru Salahuddien/Xinhua/SIPA

Arianna Poletti

Publié le 24 août 2020 Lecture : 5 minutes.

« Ce n’est qu’un coup médiatique. La Turquie avec ses navires se prépare à attaquer Syrte et al-Joufra. La vérité, c’est ce qui se passe sur le terrain. Nos forces armées sont prêtes à affronter l’ennemi. » C’est avec cette déclaration relayée par le média Al-Wasat Libya que le porte-parole de Khalifa Haftar, Ahmed al-Mismari, a commenté l’annonce de cessez-le-feu ce 21 août par le chef du Gouvernement d’entente nationale (GNA) de Tripoli, Fayez al-Sarraj, et le président du parlement de Tobrouk, Aguila Saleh.

Interviewé quelques heures après cette sortie par la chaîne saoudienne Al-Arabiya, Ahmed al-Mismari a alors tempéré ses proposœ: le camp de Haftar ne rejetterait pas formellement l’accord, mais « le texte du GNA a été rédigé par Ankara » a insisté Ahmed al-Mismari.

« Il s’agit d’une première avancée constructive qui montre la détermination des dirigeants libyens à surmonter l’impasse actuelle et crée un nouvel espoir pour un terrain d’entente », venait tout juste de déclarer Josep Borrell, le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères.

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