Pentagone, démission !
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
[Pour se sortir du guêpier irakien,] le président Bush devrait commencer par demander la démission des gens qui l’y ont plongé – Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz et Condoleezza Rice. Les architectes de cette guerre ont eu tort à peu près sur tous les points. Il n’y avait pas d’armes de destruction massive. Le peuple irakien n’a pas accueilli les troupes américaines à bras ouverts. Il n’y avait pas de liens étroits entre le Baas et el-Qaïda, bien que l’invasion semble les avoir forcés à se rapprocher. La présence de 140 000 soldats américains ne suffit pas à faire régner la paix dans le pays. Les estimations de l’ancien chef d’état- major Eric Shineki, selon lesquelles il faudrait plus de 200 000 hommes – « totalement déraisonnables » selon Rumselfd -, semblent aujourd’hui un minimum absolu.
La liquidation de Saddam ne semble pas avoir incité les autres « États voyous » à hisser le drapeau blanc. La Corée du Nord maintient une attitude de défi. Le programme nucléaire de l’Iran reste actif, et la Syrie autorise de nouveau le Hezbollah à utiliser son territoire comme base d’attaques contre Israël. La défaite de l’Irak n’a en rien favorisé l’application de la feuille de route entre Israël et les Palestiniens. Et il n’y a pas le moindre signe d’un début de « transformation démocratique » ailleurs dans la région.
Lorsque des erreurs aussi graves sont commises dans un domaine aussi important, des têtes doivent tomber.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’État algérien accélère la cadence pour récupérer les biens mal acquis
- Pour la première fois, Mahamadou Issoufou condamne le coup d’État du général Tiani
- Amnesty International demande l’arrêt des expulsions forcées à Abidjan
- Au Niger, Abdourahamane Tiani et la stratégie assumée de l’« anti-France »
- M23 en RDC : cinq questions pour comprendre pourquoi le conflit s’enlise