Où vont les investissements étrangers ?
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Selon la Cnuced(*), l’Afrique du Nord attire, bon an mal an, entre 3 milliards et 5 milliards de dollars d’investissements directs étrangers (IDE). Soit environ le tiers du flux des capitaux entrant en Afrique. Mais cet apport ne correspond pas à son poids économique. Proportionnellement, l’Afrique sub-saharienne attire davantage d’investissements qu’elle : 126 milliards de dollars à la fin de 2002 (39 % du PIB), contre 50 milliards (21 %).
Le problème tient aux fluctuations considérables des IDE dans trois pays nord-africains (Égypte, Maroc et Tunisie), à leur faiblesse dans deux autres (Algérie et Mauritanie) et à leur évolution négative en Libye (entre 1991 et 2002, le montant des désinvestissements a atteint ou dépassé 4 milliards de dollars). Pour ce dernier pays, les statistiques ne sont pas toujours disponibles.
L’Égypte est le pays qui attire le plus d’IDE avec un stock de 21 milliards de dollars (41 % du total régional). Mais si l’on rapporte le montant des IDE à celui du PIB, c’est la Tunisie qui est le pays le plus ouvert (les 14 milliards reçus à fin 2002 représentent 66 % du PIB de 2002). L’évolution en dents de scie enregistrée au Maroc s’explique par l’importance des privatisations (exceptionnelle en 2001). À noter, enfin, l’évolution positive en Algérie, où les IDE représentent aujourd’hui 8 % des investissements annuels, contre 0,5 % entre 1991 et 1996.
* Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement. World Investment Report 2003, New York, Genève, 304 pp. (www.unctad.org/wir)
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