Le point sur les privatisations

Publié le 15 septembre 2003 Lecture : 2 minutes.

Le gouvernement a lancé en 1998 un vaste plan de privatisation des entreprises publiques. Plus de 70 sociétés étatiques ou paraétatiques, couvrant tous les secteurs d’activité, ont été incluses dans le programme. Une quarantaine ont déjà changé de mains, permettant à l’État d’engranger 4,5 milliards de FRW (7,7 millions d’euros). Jusqu’à présent, les opérations n’ont concerné que des unités de modeste valeur, qui, dans 70 % des cas, ont trouvé preneurs au Rwanda. D’autres ont été liquidées. Après le hors-d’oeuvre, place aux morceaux de choix. Et 2003 s’annonce comme une année décisive. C’est à partir de cette date « qu’ont été mises sur le marché des entreprises importantes, présentes sur les secteurs fondamentaux de l’économie rwandaise », précise Bonaventure Niyibizi, secrétaire exécutif de l’organe en charge de la gestion du programme de privatisation. Avec la cession de ses plus beaux atouts, le pays espère retenir l’attention des investisseurs étrangers, peu intéressés jusqu’à présent.
Sur la petite dizaine d’opérations programmées cette année, le règlement de certains dossiers est particulièrement attendu. À commencer par celui concernant la cession de deux usines à thé, situées à Pfunda (nord-ouest du pays) et à Mulindi (nord-est), alors que cette filière reste le premier poste d’exportation du pays. L’appel d’offres a été lancé en avril 2003, et huit investisseurs étrangers – notamment d’origine britannique, kényane, indienne et ougandaise – ont manifesté leur intérêt. Adjudication prévue dans les prochains jours.
Dans le domaine des services, la privatisation de la gestion d’Electrogaz, la société de production et de distribution d’eau, d’électricité et de gaz, a été officialisée en août. Après un processus qui a duré près de quatre ans, c’est l’allemand Lahmelyer qui a été retenu. À charge maintenant pour lui d’assainir la situation de l’entreprise et de lancer les investissements nécessaires. Enfin, l’opérateur de téléphonie fixe Rwandatel devrait être mis sur le marché dans les toutes prochaines semaines, pour une cession prévue début 2004. « Ces opérations offrent la possibilité de mettre nos entreprises à niveau », estime Bonaventure Niyibizi, même s’il est encore difficile d’en mesurer les retombées financières pour l’État.

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