Ils sont fous, ces « mobbers » !
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On appelle ça une flash mob, un rassemblement-éclair, et c’est la dernière fantaisie à la mode. Des centaines de personnes surgies de nulle part prennent brusquement possession d’un lieu (parc, magasin, etc.) et exécutent une action parfaitement loufoque comme de demander dans une librairie un livre qui n’existe pas. Comme ça, pour rien. Ensuite ? Les manifestants s’évaporent dans la nature aussi rapidement qu’ils étaient apparus. Tenu secret jusqu’à la dernière minute, le scénario de chaque rassemblement-éclair est transmis aux intéressés par e-mails, SMS et autres messages électroniques. Les esprits militants – et jusqu’au fondateur du mouvement, le sociologue américain Howard Rheingold (auteur de Smart Mobs : la prochaine révolution sociale) – regretteront que le phénomène ne profite à aucune cause. Car, paradoxalement, les mobbers refusent d’être assimilés à des contestataires. Ils n’ont d’autre ambition que de s’amuser.
Partie des États-Unis, la vague a rapidement gagné l’Europe : Londres, Rome, Paris, Vienne, Berlin… Et elle commence à submerger l’Asie. Mais ce n’est pas demain la veille qu’on assistera à une flash mob à Bagdad. D’ailleurs, à ce jour, les pays arabes et africains semblent épargnés. Parce que les raisons d’y manifester sont plus réelles et plus sérieuses qu’ailleurs ? Parce que, dans ces contrées, manifester est une activité à haut risque qui peut fort mal se terminer ? Peut-être.
Alors, envie de participer à un rassemblement-éclair ou d’en organiser un ? Consultez le site http://www.flashmob.info.
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