Vos lettres et emails sélectionnés

Publié le 15 septembre 2003 Lecture : 5 minutes.

Madagascar : rectificatif
À la lecture du numéro 2224 de votre hebdomadaire l’intelligent, je découvre en page 8 une brève intitulée « Madagascar : appel aux investisseurs étrangers » relative à un projet de convention pour la garantie mutuelle des investissements entre Madagascar et la France. Vous avancez que la signature de ce document aurait été reportée. Je tiens à rectifier ce propos : le ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie, Pierre-André Wiltzer, et le ministre malgache de l’Industrialisation, du Commerce et du Développement, Mejamirado Razafimihary, ont signé le 25 juillet dernier à Saint-Denis (Réunion) l’« Accord intergouvernemental réciproque franco-malgache sur l’encouragement et la protection des investissements ».
Réponse : Effectivement, l’accord a été signé le 25 juillet, bien après donc la visite du président malgache à Paris (26-30 avril). Notre information, qui portait sur un projet de loi intéressant tous les investisseurs étrangers, concluait sur le report de la signature de la convention franco-malgache, qui devait avoir lieu fin avril à Paris.

Peur de Saddam
Ce n’est pas par hasard que le sort des Palestiniens est scellé à la volonté du voisin israélien. Cela n’est rendu possible qu’en raison de la passivité des Arabes qui ne veulent pas leur venir en aide. Les dirigeants arabes ont peur de subir le même sort que Saddam Hussein et éprouvent un sentiment de soulagement tant la puissance militaire de l’Irak leur faisait peur…

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Accointances ivoiriennes
Il a fallu l’attaque du 19 septembre 2002 et les accords de paix de Linas-Marcoussis pour que subitement les houphouétistes sentent le besoin de se mettre ensemble. Pourquoi cette prise de conscience subite ? Curieusement, les revendications du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) rejoignent celles des ex-rebelles. Le peuple ivoirien vous regarde.

Ca suffit la France !
Je ne comprends pas pourquoi les services de renseignements français accusent le sergent chef Ibrahima Coulibaly de tentative de coup d’État (J.A.I. n° 2226), alors que le général Bozizé avait quitté Paris deux semaines avant son putsch en Centrafrique ! Pourquoi n’avaient-ils alors rien fait ? Vraiment ça suffit ! Ne mettez pas d’huile sur le feu ! Nos populations ont déjà trop souffert avec cette sale guerre.

Éloge de B.B.Y.
Je vous lis depuis longtemps et j’apprécie vos analyses. Les prévisions de B.B.Y. font souvent mouche. Au moment où le complexe militaro-industriel a investi le secteur de la presse, vous êtes l’une des rares plumes à m’accrocher. Bonne continuation.

Honni soit qui mal y pense
Je tiens à tout prix à remercier Marwane Ben Yahmed pour avoir mis en évidence le coeur du problème dans votre débat estival sur « le voile ou le décolleté » (n° 2222-2223). Voilée ou décolletée, la femme n’est vue qu’en fonction de l’homme. C’est cette vision réductrice qui la met dans une position de faiblesse. Dans les deux cas, la femme n’est pas vue en tant qu’être humain, mais en fonction de l’effet qu’elle produit sur… l’homme. À mon humble avis, ce qui compte c’est qu’une femme puisse porter l’un ou l’autre sans demander la permission de quiconque. Pour les accros du voile ou pour ceux du décolleté, j’aimerais rappeler qu’il y a autant de croyances et de sensibilités que de gens sur terre. Le mal, comme la beauté, est souvent dans les yeux de celui qui regarde…

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Le président Wade le mérite
Le président Wade à la une de J.A.I. (n° 2225), il le mérite pleinement ! À la lecture de cette interview, on est frappé par l’intégrité, la loyauté et la grande transparence de l’homme. Malgré les multiples combats qu’il a menés, je ne décèle pourtant aucune rancoeur vis-à-vis de ses adversaires. Cette attitude mature est celle d’un homme dont la priorité est d’unir son peuple afin d’être plus fort contre la pauvreté et la corruption. Voilà un exemple de démocratie ! Quoi donc de plus normal que les grandes puissances de ce monde choisissent le Sénégal comme première escale de leur périple africain !

Cher Kpatindé…
Vous faites bien partie des « mâles » qui veulent contenir la seconde moitié de l’humanité dans les ténèbres. Vous vous sentez provoqué par les strings ? Mais voyons ! Évitez d’y laisser traîner votre regard. La pudeur d’une femme n’est pas dans son habit, la pudeur ne se résume pas au nombre de cm2 de tissu qui recouvrent le corps. Elle se détecte dans l’attitude. Tout est question de comportement, chose qui semble vous échapper, occupé que vous êtes à assister au « défilé des lolos » (on dit poitrine quand on aime la pudeur). Habituez-vous à une vision panoramique de la femme, au sens propre, car la femme est un ensemble, c’est une personne qui ne se limite pas à un « nombril dénudé »…
Effectivement, vous me choquez non pas parce que vous êtes un homme qui aime « la pudeur et le charme discret ». Non, c’est juste votre façon de dire qui me choque, car vous savez très bien que la femme voilée n’est pas forcément aussi pure que vous croyez, et le nombril à l’air n’est pas l’apanage de la femme vicieuse… Personnellement, je préfère la franchise du décolleté à l’hypocrisie possible du voile.

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Le Soudan de John Garang
Les articles parus récemment sous la signature d’Abdelaziz Barrouhi présentent malgré de nombreux points fort intéressants de multiples inexactitudes. Dans le n° 2219, il affirme que le « vice-président MPLS dans le gouvernement de Khartoum aurait un droit de veto… ». Non. Il s’agit d’un partenariat et d’un processus de prise de décision collégiale. Il écrit ensuite : « […] La loi islamique ne serait appliquée que pour les musulmans. » Faux. Elle s’applique à tous au nord du pays. Dans le n° 2221, il écrit : « Des fondamentalistes, musulmans d’un côté, chrétiens de l’autre. » Faux. Il n’y a pas de fondamentalistes chrétiens auprès de John Garang. Dans le n° 2222-2223, il s’interroge : « On ne sait toujours pas si l’objectif [de Garang] est de s’emparer du pouvoir central à Khartoum, de faire partie d’un État soudanais ou de créer un pays indépendant au Sud », avant d’affirmer que « l’intransigeance [de Garang] l’a incité à rompre en 1989 les négociations de paix engagées avec le premier gouvernement démocratiquement élu ». Faux. Garang a toujours été depuis le début de la rébellion pour un Soudan unifié, démocratique et laïc. Ne pouvant pas avoir la laïcité, il a obtenu l’autonomie du Sud. C’est le coup d’État de 1989 qui a rompu les négociations basées sur la suppression de la Charia.
Réponse : En qualifiant de « faux » certains passages de mes articles, Simone Dumoulin n’apporte que son point de vue et une défense des positions les plus extrêmes du chef du Mouvement populaire de libération du Soudan (MPLS), John Garang. Le « processus de décision collégiale » n’implique-t-il pas que le vice-président disposerait, de facto, d’un droit de veto ? Quant à l’application de la charia, je maintiens ce que j’ai écrit : elle ne concernera que les seuls musulmans. Enfin, je confirme que des « fondamentalistes » existent tant parmi les musulmans comme parmi les chrétiens. John Garang a bien rompu les négociations avec le gouvernement avant le coup d’État de 1989. Az.B.

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