… Et aussi

Publié le 15 septembre 2003 Lecture : 2 minutes.

Noam Chomsky : pouvoir et terreur, de John Junkerman Ce documentaire tiré d’une longue interview avec Noam Chomsky sur le 11 septembre 2001, entrecoupée de déclarations filmées au cours de conférences dans des universités américaines, ne présente aucun intérêt cinématographique particulier. En revanche, les analyses décapantes, radicales et originales du célèbre linguiste sur l’Amérique de George Bush et ses hypocrisies justifient soixante-quinze minutes d’attention. Du moins de la part de ceux qui ne jugent pas inutile de se demander s’il ne faudrait pas replacer dans son contexte – les interventions américaines à l’étranger depuis 1945 – l’attaque terroriste d’il y a deux ans, si l’on veut en comprendre la genèse. Et qui pensent que parler d’« axe du Mal » ou de « guerre contre le terrorisme » ne va pas de soi – ou trop de soi ? – dans un pays qui s’est illustré dans « l’exercice de la violence contre les populations civiles ». Une pensée on ne peut plus « politiquement incorrecte » de la part d’un Américain qui aimerait que les États-Unis « appliquent à leurs propres actions les normes qu’ils veulent imposer aux autres nations ».

Depuis qu’Otar est parti, de Julie Bertuccelli Il existe des films animés par la grâce. C’est le cas de ce premier long-métrage, récompensé par le prix de la Semaine de la critique au dernier Festival de Cannes. Otar est parti de Tbilissi il y a quelques années pour aller chercher fortune à Paris. Sa mère, Eka, qui l’aime d’amour fou, sa soeur, Marina, qui le jalouse, et la fille de Marina, Ada, qui voudrait bien être à sa place en France, sont restées toutes trois en Géorgie, où elle mènent une vie sans relief entre les rares coups de téléphone de l’absent. Jusqu’au jour où, victime d’un accident du travail, il meurt. Un décès que l’on cache à la vieille Eka, laquelle veut se rendre à Paris pour comprendre le mutisme de son fils. C’est tout et cela suffit, en raison du talent de la jeune réalisatrice, pour faire un film délicat, tendre et beau, qui est aussi une réflexion subtile sur l’exil, l’absence, la solitude, le mensonge et bien d’autres choses de la vie.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires