Bill Gates met la main à la poche

Publié le 15 septembre 2003 Lecture : 1 minute.

Le patron de Microsoft a signé, au nom de sa fondation, un chèque d’un montant de 55 millions de dollars en faveur de la lutte contre la dengue. Chaque année, cette maladie infectieuse provoque 500 000 hospitalisations et 3 000 décès, principalement des enfants, plus sensibles aux poussées de fièvre qui la caractérisent. Deux personnes sur cinq en moyenne sont exposées à la dengue, ou à sa version mortelle, une fièvre hémorragique. Il n’existe à ce jour ni vaccin ni traitement. La dengue ne sévissant que dans les milieux tropicaux et subtropicaux, elle ne touche que des pays en développement (PED). C’est-à-dire des États qui ne représentent pas un marché pour l’industrie pharmaceutique.
L’institut international pour la vaccination, un organisme fondé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), s’est attaqué à ce problème à travers son programme Initiative pour un vaccin pédiatrique contre la dengue (PDVI). Le don annoncé le 9 septembre par la Fondation Gates permettra au PDVI d’entamer très rapidement des essais cliniques pour les vingt candidats vaccins existants. Jusqu’à maintenant, quatre d’entre eux seulement ont fait l’objet de tests, mais à une échelle très réduite. Seule solution donc, pour l’heure, la prévention. Mais le principal moustique vecteur, Aedes aegypti, qui vit et se reproduit en milieu urbain, est très difficile à éliminer, même par le biais de campagnes rigoureuses. Conséquence : en trente ans, le nombre de pays infectés a été multiplié par quatre, et, dans chacun d’entre eux, la prévalence augmente, en quantité comme en gravité. En Amérique du Sud par exemple, entre 1995 et 2000, le nombre de cas de fièvre hémorragique de la dengue a doublé. Il est donc grand temps que la recherche rattrape son retard.

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