[Chronique] Rapport Doing Business : un outil, pas une bible
La révélation par la Banque mondiale de la présence d’irrégularités dans deux des plus récents rapports Doing Business entache la réputation d’un classement qui a dicté bon nombre de réformes en Afrique.
![Le siège de la Banque mondiale. © World Bank](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/01/24/42115hr_-e1583191508917.jpg)
Le siège de la Banque mondiale. © World Bank
« Un certain nombre d’irrégularités ont été signalées concernant des modifications apportées aux données des rapports Doing Business 2018 et Doing Business 2020, lesquels ont été publiés respectivement en 2017 et 2019. Ces modifications n’étaient pas cohérentes avec la méthodologie Doing Business ». Le communiqué de la Banque mondiale publié le 27 août a provoqué un choc.
En effet, en dix-sept années d’existence, le document rédigé par les services de l’institution financière internationale qui classe les pays en fonction des facilités qu’ils accordent aux entreprises privées, s’est affirmé comme une véritable « bible » des réformes à mener.
Dans leur article Le pouvoir du classement : l’indicateur Doing Business et le comportement réglementaire mondial, les chercheuses Rush Doshi, Judith G. Kelley et Beth A. Simmons relèvent ainsi que de nouvelles structures publiques ont été créées spécifiquement pour aider les États à gravir les échelons plus efficacement. C’est particulièrement le cas en Afrique, les pays du continent étant nombreux à fermer la marche du classement.
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