Coton : Olam pousse ses pions en Afrique de l’Ouest

La reprise de la Nouvelle Société cotonnière du Togo par Olam est le dernier acte de l’offensive du géant singapourien dans le secteur de l’or blanc en zone francophone.

Une récolte de coton. © Théo Renaut pour J.A.

Une récolte de coton. © Théo Renaut pour J.A.

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Publié le 28 août 2020 Lecture : 3 minutes.

S’il reste encore des points à régler, la reprise, elle, est actée. La Nouvelle Société cotonnière du Togo (NSCT), principal acteur de l’or blanc dans le pays, va passer sous le contrôle du groupe singapourien Olam. Jusqu’ici détenue à 60% par l’État et à 40% par les cultivateurs de coton, la NSCT, ex-Société togolaise de coton (Sotoco), doit être rachetée (à hauteur de 51%) par le géant du négoce de produits agricoles, actif dans 17 pays du continent, l’État conservant 9% de la société. Ni le montant de la privatisation, ni ses modalités n’ont été communiquées.

Selon nos informations, au moins un autre acteur avait manifesté son intérêt à entrer au capital de la NSCT, à savoir le groupe Advens-Geocoton de l’homme d’affaires Abbas Jaber. Ce dernier avait également présenté – sans succès – un dossier pour la reprise de la Société cotonnière tchadienne, CotonTchad, elle aussi passée dans le giron d’Olam en 2018.

Cet investissement permettra d’augmenter les volumes, d’améliorer les rendements, et d’atteindre notre plein potentiel

Cette cession « répond au souci du gouvernement de trouver un partenaire stratégique de renom, disposant de l’expertise nécessaire, susceptible de contribuer, dans le domaine de l’agro-industrie, à la réalisation des objectifs de l’axe 2 du plan national de développement (PND 2018-2022), notamment en ce qui concerne le secteur cotonnier », a expliqué à Jeune Afrique le ministre togolais de l’Économie et des Finances, Sani Yaya, qui justifie le choix d’Olam par ses performances réalisées en Côte d’Ivoire et au Tchad.

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