Mbeki dans l’embarras

Publié le 22 août 2005 Lecture : 1 minute.

Il était difficile au chef de l’État sud-africain, Thabo Mbeki, médiateur de l’Union africaine dans la crise ivoirienne, de faire autrement que d’approuver les lois promulguées le 15 juillet par le président Laurent Gbagbo. De source proche du dossier, ce dernier, avant de prendre sa décision, avait en effet pris soin de lui faire parvenir la mouture des textes. Il les a jugés conformes à l’accord de Pretoria du 6 avril confirmé début juillet. Et ne pouvait dire autre chose, à la grande colère des leaders de l’opposition signataires dudit accord : Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara et Guillaume Soro. Y compris quand les deux premiers lui ont adressé le 27 juillet un courrier dans lequel ils attiraient son attention précisément sur le fait que plusieurs de ces lois contrevenaient au document paraphé. Certains de leurs partisans, estimant que le médiateur s’est laissé entraîner dans le jeu du pouvoir, ont même demandé qu’ils rendent son tablier. Alors que d’autres, qui ne doutent pas de sa neutralité, pensent qu’il a simplement fait preuve de maladresse. Et que cette polémique n’aurait pas pris une telle dimension s’il avait au préalable réuni les intéressés pour étudier avec eux la décision du président Gbagbo.

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