Cameroun : Standard & Poor’s s’inquiète du creusement des déficits

Standard & Poor’s a maintenu à B la note attribuée aux émissions souveraines du Cameroun, avec des perspectives stables. L’agence de notation a toutefois révisé à la hausse ses estimations du déficit budgétaire du pays. Il devrait atteindre 3,9% du PIB en 2014.

Standard & Poors se félicite des progrès réalisés au sujet du port de Kribi. © Renaud Van Der Meeren/ Éditons du Jaguar

Standard & Poors se félicite des progrès réalisés au sujet du port de Kribi. © Renaud Van Der Meeren/ Éditons du Jaguar

PhotodeprofilJoelAssoko3 (2) OMER-MBADI2_2024

Publié le 2 mai 2014 Lecture : 2 minutes.

Pour Standard & Poor’s, le verre est à moitié plein, en ce qui concerne la solvabilité du Cameroun. Dans un communiqué publié le vendredi 02 mai, l’agence de notation a annoncé le maintien de la note du pays à B/B pour ses émissions de long terme et de court terme en monnaie locale et en devises étrangères, avec des perspectives stables. Si dans son communiqué, l’agence de notation se félicite à nouveau des bons indicateurs économiques du pays, elle met en garde contre un creusement du déficit public.

Croissance du PIB réel

la suite après cette publicité

Côté pile, S&P indique avoir révisé légèrement à la hausse ses prévisions économiques pour la période 2014-2017, en raison notamment « du taux de croissance de 5,5% du PIB réel enregistré en 2013 ». Il convient de noter que ces estimations diffèrent de celles dévoilées par le FMI le 24 avril dernier. L’institution internationale évalue ce taux à 4,6% pour l’année écoulée et table sur des taux de 4,8 % en 2014 et de 5,1 % en 2015.

Standard & Poor’s salue également les progrès réalisés au niveau de « la nouvelle centrale électrique à gaz de Kribi, qui a permis aux industries du pays d’accroître leurs activités, tout particulièrement dans le secteur de l’aluminium. »

Lire aussi :

S&P maintient la note du Cameroun à B et attribue la note B- à la RD Congo

la suite après cette publicité

Standard & Poor’s abaisse (encore) la note de la Tunisie

Gabon : S&P modifie la perspective à « négative »


RD Congo : comment relancer la machine économique ?

Le Cameroun peut-il dire adieu à la croissance molle ?

Enfin l’agence de notation estime que « la production agricole a bénéficié de meilleures conditions météorologiques cette année et que les projets d’infrastructures publiques ont également contribué à la croissance, notamment les investissements dans le port en eau profonde de Kribi, ainsi que plusieurs projets de barrages et de constructions routières ».

la suite après cette publicité

Endettement

L’agence de notation s’attend néanmoins à une hausse de l’endettement des administrations publiques « qui devrait atteindre près de 19% du PIB à la fin de l’année 2014, et augmenter jusqu’à 25% en 2017, en raison d’un déficit budgétaire persistant et des dépenses en infrastructures ».

Dans son communiqué, Standard & Poor’s annonce avoir révisé légèrement à la hausse ses estimations du déficit budgétaire du pays. « En 2013, le déficit public a atteint 3,9% du PIB [contre les 3 % prévus par l’agence, NDLR] et nous nous attendons à un autre déficit de 4% cette année. Il devrait baisser légèrement à 3,5% en 2017 ».

Enfin, l’agence insiste à nouveau sur « l’absence d’expérience dans la dévolution du pouvoir » de même que sur les menaces sécuritaires représentées par la présence du groupe terroriste nigérian Boko Haram dans le Nord du pays et par la crise en Centrafrique.

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

Contenus partenaires