Madagascar : le Covid-Organics de Rajoelina ne fait (toujours) pas de miracles

L’évolution de la pandémie de coronavirus à Madagascar fait douter de l’efficacité du Covid-Organics vanté par le président Rajoelina. Les autres pays qui le testent sont de plus en plus sceptiques…

Distribution de Covid-Organics (CVO) à Antananarivo, le 23 avril 2020 © Alexander Joe/AP/SIPA

Distribution de Covid-Organics (CVO) à Antananarivo, le 23 avril 2020 © Alexander Joe/AP/SIPA

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Publié le 1 septembre 2020 Lecture : 3 minutes.

Madagascar a longtemps fait partie des pays africains les moins touchés par le coronavirus. Jusqu’au début du mois de juillet, on y recensait moins de 100 cas cumulés (y compris les patients guéris) et seulement une vingtaine de décès.

Pour les autorités, mais aussi pour une partie de l’opinion publique sur le reste du continent, ces bonnes statistiques s’expliquaient – totalement ou en partie – par le lancement, le 20 avril, du Covid-Organics (ou CVO). Une décoction à base d’artemisia développée par les scientifiques malgaches et dont le président Andry Rajoelina en personne s’était fait le principal promoteur. Il jurait alors que son pays avait découvert un « remède africain » au virus et proposait de fournir son breuvage à tous les pays du continent qui se montreraient intéressés.

Problème : à partir du mois de juillet, les statistiques ont commencé à montrer une forte progression du coronavirus à Madagascar. Entre le début et la fin du mois, le nombre de cas recensés est passé de 2 300 à plus de 10 000 (avec un pic à plus de 600 nouveaux cas en 24 heures enregistré le 17) et le nombre de décès a dépassé les 100.

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