David Eurin : « Notre présence fait baisser les prix »

Déjà actif dans une dizaine de pays de l’est du continent, le premier opérateur panafricain de fibre optique entend poursuivre son expansion à l’ouest. David Eurin, directeur de la stratégie commerciale de Liquid Telecom, a répondu aux questions de « Jeune Afrique ».

David Eurin est le directeur de la stratégie commerciale de Liquid Telecom. DR

David Eurin est le directeur de la stratégie commerciale de Liquid Telecom. DR

Julien_Clemencot

Publié le 13 mai 2014 Lecture : 2 minutes.

Liquid Telecom, la filiale de la compagnie de télécommunications zimbabwéenne Econet Wireless (60 % du capital), s’impose comme le premier opérateur de fibre optique panafricain. Son réseau de 17 000 km de longueur s’étend dans une dizaine de pays, de l’Afrique du Sud au nord du Kenya. Une expansion commencée en 2009 et qui s’est accélérée début 2013 avec le rachat de Kenya Data Networks, filiale du sud-africain Altech, et l’acquisition de Rwanda Telecom. En cinq ans, la société a investi plus de 300 millions de dollars (217,2 millions d’euros) et entend en dépenser presque autant dans les cinq prochaines années.

Propos recueillis par Julien Clémençot

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Jeune afrique : Pourquoi n’y a-t-il pas d’autres opérateurs panafricains de fibre optique en dehors de Liquid Telecom ?

David Eurin : Parce que les investisseurs estiment l’entreprise trop risquée. Obtenir des licences est un processus très long. Traverser une frontière demande des dizaines d’autorisations. Par ailleurs, il faut faire face aux monopoles des opérateurs de télécoms qui, traditionnellement, possèdent les infrastructures. Ils ne sont pas très heureux de voir la compétition se renforcer. Mais les gouvernements ont compris l’intérêt économique que représente l’internet, même s’ils ne savent pas toujours comment en profiter.

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Qu’apportez-vous dans les pays où vous êtes présent ?

Une baisse du prix de gros de la capacité internet d’au moins 25 %. Notre réseau nous permet de mettre en compétition les câbles sous-marins de l’est (Eassy, Seacom, Teams) avec ceux de l’ouest (SAT-3, Wacs) de l’Afrique. Il est aussi construit en boucle de manière à apporter une solution en cas de rupture. D’ailleurs, beaucoup d’États enclavés comme le Burkina Faso, le Tchad ou le Soudan nous ont contacté pour savoir si nous pouvions nous implanter chez eux.

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Après l’Afrique de l’Est, avez-vous des projets sur la façade ouest ?

Oui, nous allons renforcer notre réseau dès cette année en RD Congo, nous établir au Gabon et peut-être au Congo-Brazzaville. En 2015, nous prévoyons des implantations au Nigeria, au Ghana, en Côte d’Ivoire et au Sénégal.

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