Royal Air Maroc en mode survie

« Réduire la voilure pour préserver l’essentiel ». Tel est le programme du PDG de la RAM, Abdelhamid Addou, qui affronte l’influente corporation des pilotes.

Un appareil de la RAM, à Orly. © Laurent GRANDGUILLOT/REA

Un appareil de la RAM, à Orly. © Laurent GRANDGUILLOT/REA

fahhd iraqi

Publié le 3 septembre 2020 Lecture : 5 minutes.

Objectif : 858 salariés en moins. C’est ce que prévoit le plan social engagé par la Royal Air Maroc, en juillet, pour répondre aux exigences du Plan de sauvetage conclu avec le gouvernement.

Après une première vague de départ volontaire de 140 employés, effectuée fin juillet, une procédure de licenciement économique a été lancée. Depuis le 25 août, 140 autres salariés ont ainsi commencé à recevoir leurs lettres de remerciement alors qu’une nouvelle vague est imminente.

Les quatre Embraer de la compagnie ont été mis en vente, mais s’il est difficile de trouver preneur cette conjoncture

« Au vu de la reprise lente, voire inexistante, de l’activité aérienne, nous ne sommes pas à l’abri d’une aggravation de la situation et à une réduction de voilure encore plus importante que prévu, confirme à JA Abdelhamid Addou, PDG de la RAM. Le chiffre de 858 n’est pas fortuit, il tient compte du personnel naviguant et du personnel au sol liés aux 20 appareils que nous avons décidé de retirer de l’exploitation. »

8 vols par jour, contre 160 il y a un an

À l’instar de tous les opérateurs mondiaux du secteur aérien, le transporteur marocain s’est retrouvé contraint de clouer au sol une partie de sa flotte et un tiers de ses 60 appareils sont définitivement retirés des airs.

Bien s’informer, mieux décider

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