Guinée-Bissau : fin de mandat pour la mission de la Cedeao
Les soldats ouest-africains de la mission de la Cedeao en Guinée-Bissau (Ecomib), déployés depuis 2012 ont commencé à quitter le pays. Leur mission se termine officiellement ce jeudi 10 septembre.
L’Ecomib, la force de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour la stabilité et la sécurité en Guinée-Bissau, y avait été déployée après le coup d’État d’avril 2012 qui avait renversé le Premier ministre Carlos Gomes Junior, entre les deux tours de la présidentielle dont ce dernier était le favori.
De plus de 800 hommes au début de son déploiement en juin 2012, elle a finalement compté plus d’un millier de soldats sénégalais, burkinabè, nigérian et togolais.
Ces troupes étaient chargées de protéger les chefs d’institutions et les édifices publics du pays.
« Progrès importants »
Une cérémonie officielle marquant la fin de la mission de l’Ecomib est prévue jeudi à Bissau, en présence du président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló, du président de la commission de la Cedeao Jean-Claude Kassi Brou et d’autorités militaires ouest-africaines, a-t-on appris auprès de la présidence bissau-guinéenne et de l’organisation régionale.
Le contingent togolais a quitté Bissau la semaine passée et celui du Nigeria était en cours mercredi.
Le départ des soldats sénégalais et burkinabè doit suivre. »Des progrès importants ont été réalisés (en Guinée-Bissau) et cela a été salué par les chefs d’État lors du 57e sommet de l’organisation il y a deux jours (lundi à Niamey). Toutes les institutions fonctionnent », a déclaré mercredi à la presse Jean-Claude Kassi Brou, après une audience avec le chef de l’État bissau-guinéen.
« Les forces armées bissau-guinéennes prendront le relais pour assurer la stabilité et la sécurité dans tout le pays », a déclaré le ministre bissau-guinéen de la Défense Sandji Fati.
Élection contestée
La mission de l’Ecomib prend fin après des mois d’une énième crise consécutive à la présidentielle.
Le président Umaro Sissoco Embaló, ancien opposant donné vainqueur par la commission nationale électorale à l’issue du second tour de la présidentielle du 29 décembre, a pris ses fonctions en février, malgré la contestation de sa victoire par Domingos Simões Pereira, chef du parti historique qui a mené l’ex-colonie à l’indépendance en 1974.
Malgré la contestation persistante des résultats officiels par Domingos Simões Pereira, Umaro Sissoco Embaló a été reconnu par la Cédéao fin avril et paraît solidement installé. La Cour suprême de Guinée-Bissau, qui fait office de Cour constitutionnelle, a confirmé lundi la victoire de Umaro Sissoco Embalo en rejetant les recours de son adversaire, huit mois après le second tour.
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