Sida : déception au Botswana

Publié le 16 mars 2004 Lecture : 1 minute.

Surprise et déception au Botswana, où le plan de lutte contre le sida, si longtemps
attendu, faisait l’admiration générale. Sur une population de 1,6 million d’habitants,
seules 18 000 personnes se sont inscrites dans les hôpitaux pour se faire soigner. Et
12 000 seulement prennent des antirétroviraux (ART), pourtant distribués gratuitement.
Pourquoi en est-il ainsi dans un pays qui reste l’un des plus touchés par l’épidémie, avec une prévalence qui frôle les 40 % chez les adultes ?
Réponse de l’African Comprehensive HIV/AIDS Partnerships, qui participe au programme : parce que trop peu de gens savent qu’ils doivent se soigner. À la mi-2003, seuls 70 000 tests de dépistage avaient été réalisés. Apparemment, les autorités avaient sous-estimé la stigmatisation qui s’attache à la maladie.

La parade envisagée est que le dépistage soit fait automatiquement, et en secret, lors
des visites médicales. Le test ne serait pas obligatoire, mais la personne qui refuserait de s’y soumettre devrait avoir des arguments valables. On envisage même, pour gagner du
temps et de l’argent, de ne plus procéder aux examens, pourtant théoriquement recommandés,
concernant la charge virale et le décompte de CD4, qui permettent de suivre l’évolution
de la maladie. L’urgence est de soigner le maximum de gens avant qu’ils n’arrivent à
l’hôpital sur une civière, à l’article de la mort. Après avoir contaminé un maximum de
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